Enlevé le week-end dernier, le sous-préfet de Batibo n’a jusque-là pas encore été retrouvé en dépit de la vaste opération de recherche lancée par l’armée camerounaise.
Mais où les ravisseurs ont-ils conduit le sous-préfet de Batibo ?
Marcel Namata Diteng, sous-préfet de Batibo, ville située au nord-ouest du Cameroun, est l’une des victimes des violences sporadiques qui ont cours en régions anglophones ces derniers temps. Le représentant du pouvoir central a en effet été enlevé par des hommes armés alors qu’il présidait la fête de la jeunesse à Batibo. Son véhicule calciné avait par la suite été retrouvé dans un autre village de la région. À partir de ces indices, plus ou moins insuffisants, l’armée s’est lancée dès lors à sa recherche, mais pour l’heure, aucun résultat.
Cependant, cette détermination de l’armée, à un certain niveau, semble être superflue. Selon le site camerounais Lecourrierducameroun.com, dans un vidéogramme posté sur la page Facebook de Ayaba Cho Lucas, commandant en chef de la branche armée de l’ADF, dimanche soir, « la mort du sous-préfet est bel et bien confirmée. Information qui mérite d’être prise avec le plus grand sérieux, d’autant plus que c’est le même qui avait, quelques minutes après la capture de l’autorité administrative, publié les images de son véhicule incinéré, et surtout une photographie de l’intéressé grillant une cigarette dans un bosquet ».
Compte tenu de ces informations, il y’a bien une raison de croire que le sous-préfet de Batibo a bel et bien été assassiné. Dans une photo publiée par Ayaba Cho Lucas, anciennement professeur d’université, on aperçoit la dépouille de l’autorité administrative étendue dans une latrine abandonnée. Bien avant, sur le premier post image, on pouvait lire » you kill my people, we will chase you to the gates of hell » ( vous tuez mon peuple, nous allons vous expulser aux portes de l’enfer).