Quarante-six (46) Casques bleus ghanéens de la Minuss mandatés pour la protection d’un site au Soudan du Sud ont été rapatriés à Juba. Accusés d’abus sexuel, ils ont été demis de leur fonction et devraient faire face à des procédures judiciaires conjointes.
Quand des Casques bleus ghanéens se laissent aller au sexe
Déployés dans le cadre d’une mission de maintien de la paix au nord-ouest du pays, les soldats onusiens ont été épinglés dans de nombreux cas d’abus sexuels. Ces Casques bleus ghanéens étaient en effet « engagés dans des activités sexuelles avec des femmes », selon des enquêtes internes menées sur les sites de protection des civils. Selon ce rapport, plus de 2.000 cas de délits sexuels ont été commis par ces soldats de la paix.
L’on est désormais habitué à ces scandales sexuel imputables aux soldats de l’ONU. En Haïti, plus d’une centaine de Casques bleus harcelaient régulièrement les adolescents locaux entre 2004 et 2007. Une victime indique par ailleurs avoir été violée par plus de 50 soldats en trois ans. Une autre victime a déclaré que son agresseur lui montrait souvent une photo de sa femme.
Des soldats français ont également été accusés de viol des enfants en Centrafrique, en échange d’argent et de nourriture entre décembre 2013 et juin 2014 dans un camp de réfugiés à Bangui. Sept autres cas ont été recensés en République démocratique du Congo (RDC), en Côte d’Ivoire et au Mali dans la première moitié de cette décennie.
Cette année encore, courant février, quarante-six (46) Casques bleus de nationalité ghanéenne sont impliqués dans un délit sexuel au Soudan du Sud. La nouvelle a été mise au grand jour grâce à une enquête préliminaire ouverte par l’Organisation des Nations unies (ONU).
Ces soldats indélicats ont donc été demis de leur fonction et rapatriés de la zone d’opération du Nord-ouest vers Juba, la capitale sud soudanaise, ce samedi. Ils devraient éventuellement faire face à des procédures judiciaires au Ghana. Car, en cas de délit d’un soldat des Casques bleus, l’ONU permet à la justice de son pays d’origine de se charger du dossier.