Le président de la république camerounaise Paul Biya a remplacé mardi, le général Melingui Nouma au poste de commandant de la 21e brigade d’infanterie motorisée (BRIM) situé à Buea (Sud-ouest) du pays en proie à des attaques séparatistes anglophones.
Le président Paul Biya se sépare du commandant Melingui Nouma
Le Colonel David Tiotsa a remplacé le Général Melingui Nouma, au poste de commandant de la 21è brigade de l’infanterie motorisée.
Selon des observateurs, le commandant Melingui Nouma n’a pas atteint les objectifs qui lui avait été assignés par le chef de l’Etat camerounais, à savoir rétablir l’ordre dans cette région.
L’ex- commandant de brigade du quartier général de Yaoundé, avait été nommé le 29 juin 2017, à la tête de la 21e Brigade d’infanterie motorisée (BRIM), au terme de deux décrets
Depuis 2016, le Nord-ouest et Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique.
Un consortium de syndicats anglophones dissout, exigeait l’indépendance de leurs régions et le départ de M. Biya, au pouvoir depuis 35 ans. Le consortium dénonçait également la marginalisation de la minorité anglophone (environ 20 % des 24 millions d’habitants) par rapport à la majorité francophone.
La sécurité dans les régions anglophones du Cameroun en proie a une crise qui perdure depuis bientôt deux ans, est de plus en plus préoccupante et alarmante.
Axées au départ (octobre 2016), sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une crise sociopolitique, en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun. Outre les attaques contre les Forces de défense, des groupes sécessionnistes armés, procèdent à des enlèvements de responsables administratifs.
Le dernier enlèvement en date était le kidnapping du prêtre William Niba début mai en pleine messe dans son église.