Pour l’extradition de François Compaoré, les autorités burkinabè devront encore patienter, car la justice française a renvoyé la décision au 3 octobre prochain.
Bientôt un an que l’extradition de François Compaoré traîne
La balle est désormais dans le camp de la justice burkinabè qui devra fournir des preuves irréfutables quant à l’implication de François Compaoré dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons en décembre 1998. Ainsi en a décidé la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris qui attend d’examiner ces éléments avant de donner, soit un avis favorable à l’extradition, soit le rejet de cette demande d’extradition.
Et pourtant, les autorités burkinabè s’attendaient, au cours de cette audience, à un avis favorable. A cet effet, la peine de mort avait été abrogée de la loi fondamentale du pays des hommes intègres pour attester que le frère cadet de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré aurait droit à un procès équitable.
Un délai de trois mois a donc été accordé à Ouagadougou pour joindre les éléments supplémentaires au dossier afin de permettre au juge français de se prononcer le 3 octobre prochain. Ainsi, Me Anta Guissé, l’avocat de l’Etat burkinabè, s’est dit optimiste pour la suite de l’affaire, car le dossier est « loin d’être vide ». Cependant, Pierre-Olivier, l’avocat de François Compaoré, soutient le contraire, allant juqu’à mettre en garde les autorités du Faso contre la production de « faux éléments ».
Notons que François Compaoré a été appréhendé fin octobre 2017 à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris, en provenance d’Abidjan. De passage à Ouagadougou un mois plus tard, le président français Emmanuel Macron avait promis de facilité l’extradition du frère de l’ancien dictateur burkinabè. Mais jusque-là, les choses semblent quelque peu piétiner.