L’opposition sénégalaise a déposé vendredi un recours au niveau du conseil constitutionnel pour faire annuler le parrainage, quatre-vingt-seize heures après le vote du projet de loi portant sur la révision du code électoral.
L’opposition sénégalaise appelle le conseil constitutionnel à annuler la loi sur le parrainage
La délégation était conduite par les députés Ousmane Sonko, Issa Sall et Mamadou Lamine Diallo.
De l’avis de Ousmane Sonko, « ce n’est pas un recours de plus que l’opposition dépose », souhaitant que les sept membres du Conseil constitutionnel « ne vont pas se déclarer incompétents ».
« J’espère qu’ils seront à la hauteur du Conseil Constitutionnel béninois, du Conseil constitutionnel malgache ou du Conseil constitutionnel kenyane qui ont posé des actes solides par rapport à la démocratie de ces pays ».
Après le vote de la loi lundi, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye a laissé entendre qu’elle (la loi) est la condition de validation des candidatures des indépendants, que pour les candidats des partis et coalitions de partis politiques légalement constitués.
A l’élection présidentielle de février 2019, pour être éligible, chaque candidat devra obtenir les signatures d’au moins 0,8% du corps électoral.
Notons que l’opposition est farouchement opposé a cette loi, notamment le leader du parti Rewmi (opposition), Idrissa Seck, qui avait menacé de saisir la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour l’annulation de la loi sur le parrainage votée par les députés de la mouvance présidentielle, face à la presse à Dakar.
« Je vais saisir la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour annuler la loi », a indiqué M. Seck qui dit ne pas avoir « confiance » en la justice sénégalaise.
L’ancien Premier ministre sous Abdoulaye Wade (2000-2012) a laissé entendre que la « République est effondrée », ajoutant qu’il « n’y a plus de République » au Sénégal.