Le département d’Etat qui a réitéré la neutralité des Etats-Unis, a encouragé jeudi ELECAM le seul organe habilité à proclamer les résultats de la présidentielle de dimanche à publier les résultats des votes bureaux par bureaux », dans une note.
Les USA réitèrent leur confiance à ELECAM
« Nous encourageons Élections Cameroon (ELECAM, organisateur scrutin) et le Conseil constitutionnel à publier les résultats bureaux par bureaux afin de renforcer la transparence et la confiance des citoyens dans les résultats. « , a déclaré le porte-parole, Heather Nauert, dans la note publiée sur le site du département d’Etat.
Dimanche, plus de six millions d’électeurs étaient appelés à élire le nouveau président parmi huit candidats en lice, dont le chef de l’Etat, Paul Biya (85 ans) briguant un septième mandat consécutif.
Lundi, l’ex-ministre délégué à la Maurice Kamto, l’un des principaux opposants à M. Biya, le président sortant, avait revendiqué la victoire. Une sortie qui a suscité de vives réactions au sein de la classe politique.
Les États-Unis « réaffirment leur neutralité concernant le droit des Camerounais à choisir leur chef et les invitent à faire preuve de patience et éviter les discours de haine », a ajouté Nauert.
« Tout différend devrait être résolu de façon pacifique, à travers les voies légales », a recommandé le porte-parole du département d’Etat, appelant au calme et à la conclusion prudente et non-partisane des phases restantes du processus électoral. »
Dans le cadre du contentieux postélectoral, 17 recours ont été déposés auprès du Conseil constitutionnel, l’organe habilité à proclamer les résultats au plus tard le 22 octobre, soit 15 jours après le scrutin.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun dont le candidat Maurice Kamto revendique la victoire, a déposé un recours afin de réclamer l’annulation des votes dans six régions (Nord-ouest, Sud-ouest, Est, Sud, Nord, Extrême-nord).
Quant au Social democratic front (SDF, principal parti d’opposition), il réclame l’annulation totale du scrutin évoquant des « fraudes ».
Le code électoral camerounais n’autorise aucun recours après proclamation des résultats par le Conseil Constitutionnelle.