L’armée française a intensifié ses bombardements contre les rebelles tchadiens qui veulent marcher sur N’Djamena. Pour le Président Idriss Déby Itno, ceux qui menacent son pouvoir sont parrainés par des groupes terroristes implantés en Libye.
Révélations sur les affinités entre rebelles tchadiens et terroristes libyens
L’agression contre le Tchad, début février, est l’œuvre d’une bande armée, équipée et financée en Libye par des extrémistes et des jihadistes bien implantés dans le pays de feu Mouammar Kadhafi et bénéficiant des financements étrangers. Telle est la révélation faite ce jeudi à N’Djamena par Mahamat Zène Chérif, ministre tchadien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora.
« L’affaiblissement de l’Etat libyen a permis à des groupes terroristes ayant fui le Moyen-Orient et à des bandes de mercenaires de s’emparer du Sud libyen, transformé en une zone de non-droit », a ajouté le chef de la diplomatie tchadienne dans une communication adressée au corps diplomatique et consulaire accrédité au Tchad.
Entre fin janvier et début février 2019, une colonne de plusieurs dizaines de pick-up lourdement armés, qui est partie de Waw al-Kabir dans le Sud libyen, a tenté de faire une incursion en territoire tchadien.
« Cette colonne, suivie depuis son point de départ, a essuyé le 2 février, les premières frappes de l’armée de l’air tchadienne, appuyées à partir du 3 février par l’aviation française, avant d’être anéantie à la suite des opérations aériennes conjointes, les 5 et 6 février, aux confins de l’Ennedi », a expliqué le ministre.
Un total de 250 « terroristes », dont quatre de leurs chefs principaux, avaient été arrêtés à la suite de ces raids, selon le bilan publié le 9 février par l’état-major des armées tchadiennes. « Le Tchad étant un Etat de droit, les prisonniers sont mis à la disposition de la justice, et répondront de leurs actes conformément aux lois de la République », a promis M. Chérif.