Ce lundi 27 mai, dix ONG et syndicats ont assigné le groupe Bolloré en justice. Elles exigent l’amélioration des conditions de travail et de vie des employés d’une palmeraie dont il est actionnaire.
Bolloré doit exécuter ses engagements pris en 2013
Selon France 24, l’association sherpa et 9 autres associations et syndicats français, camerounais, belge et suisse, saisissent le tribunal de grande instance de Nanterre pour demander la mise en œuvre d’un « plan d’action » conclu en 2013, selon un communiqué rendu public lundi 27 mai. « Nous demandons au juge français de forcer le groupe Bolloré à exécuter ses engagements pris en 2013 envers les communautés riveraines et les travailleurs des plantations de la Soc palm (Société camerounaise de palmeraies), entreprise d’exploitation d’huile de palme au Cameroun directement liée au groupe », stipule le communiqué.
Les associations espèrent ainsi, de réelles prises de décision, suivi d’actes concrets au cours des assemblées générales de la Socfin et de Bolloré, prévues mardi et mercredi. La directrice de sherpa Sandra cossart affirme que les ravages dues à l’exploitation de l’huile de palme, sur la santé, la pollution, la déforestation et même les droits des travailleurs, font régulièrement l’objet de dénonciation mais rien n’est fait , ce géant de l’agroalimentaire au Cameroun semble ne pas vouloir changer ses pratiques . « Nos organisations se tournent donc vers le pouvoir judiciaire » poursuit-elle. Du côté du groupe Bolloré, cette nouvelle assignation en justice n’est pas normale. Le groupe a réagi par la voix de son avocat Me Barratelli.
« Que dix associations se regroupent pour procéder ainsi, en une salve médiatique concertée, pour asséner des contrevérités est anormal et contre-productif » a-t-il martelé, tout en précisant ne pas avoir connaissance du détail de l’assignation. Selon les associations et syndicats, le groupe Bolloré aurait pris des engagements à travers un plan qui visait « notamment à garantir à tous les travailleurs la sécurité au travail, améliorer les conditions de transport et de logements afin qu’il soit décent, et réduire le recours à la sous-traitance etc. ce plan prévoyait également de prévenir tous les types de nuisances existants (gestion des déchets, bruit, qualité de l’air et de l’eau) et d’accompagner les autorités sanitaires locales dans leurs actions de dépistage des maladies liées aux atteintes environnementales.