Le directeur général de la Société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (STECY) a annoncé la reprise partielle des activités de la structure après un mouvement de grève observé lundi.
Stecy va assurer le strict minimum à Yaoundé.
Les sociétés de transport urbain dans les grandes agglomérations camerounaises sont hantées par leurs vieux fantômes. Cette fois, c’est la Société des transports et équipements collectifs de Yaoundé qui est dans la tourmente. Lundi, les délégués du personnel de l’entreprise ont entamé une grève, privant les populations de la capitale de leurs bus permettant d’effectuer de longues distances à un coût moindre (200 francs CFA).
Les salariés de la compagnie se plaignent des salaires irréguliers, du non-paiement de primes et autres indemnités, du matériel roulant régulièrement en panne, etc. Jeudi, le directeur général de STECY a annoncé la levée de la suspension du mot d’ordre de grève. Cité par Investir au Cameroun, Célestin Hermann Tsambou indique que le service minimum sera assuré sur cinq lignes sur les treize que doit desservir la société entre Yaoundé et certaines de ses périphéries.
Le patron de STECY annonce également la tenue d’une session extraordinaire. Celle-ci « se tiendra dans les plus brefs pour que la situation revienne à la normale ». Lancée en février 2017, la société de transport de la ville de Yaoundé affichait depuis plusieurs mois des signes d’agonie. En novembre 2017, des employés revendiquaient déjà des mois d’arriérés de salaire et le respect des clauses contractuelles. En janvier 2018, le directeur général de STECY indiquait qu’un réseau de détournement serait à l’origine des pertes estimées à 600 millions de francs CFA pour l’entreprise.
De même, certaines sources révèlent que l’Etat n’a pas versé sa subvention annuelle depuis deux ans. Celle-ci s’élève à 1,6 milliard de francs CFA. Autant de signes qui font craindre que l’entreprise ne soit condamnée au même sort que « Le Bus » qu’elle a remplacée.