L’artiste ivoirien, Billy Billy, a dit sa part de vérité à propos du tout dernier concept de l’artiste Couper décaler, Safarel Obiang intitulé »Ahoco »
Billy Billy: »Il est important de stopper ces personnes qui tordent nos moeurs »
L’artiste Couper décaler, Safarel Obiang, est actuellement sous les feux des projecteurs. En effet, après avoir dévoilé un nouveau concept intitulé »Ahoco » pour, selon lui, faire la promotion d’un instrument de musique en pays baoulé, le Safking est sévèrement critiqué pour le caractère sexuel de sa chanson.
Les vidéos déjà diffusées sur la toile montrent des jeunes gens simuler des parties de masturbation au rythme de la dernière production du Safking.
Face à cette situation, le talentueux rappeur ivoirien Billy Billy est monté au créneau pour dire sa part de vérité dans cette affaire. Pour l’enfant de Wassakara, Safarel Obiang n’a fait que servir aux mélomanes ivoiriens ce qu’ils adorent le plus, c’est à dire la perversité.
»Est-ce que vous n’aimez pas ça? Vous aimez ça. Les artistes ne font pas ce que vous n’aimez pas. Aujourd’hui à 95%, les mélomanes sont portés vers la perversité, vers tout ce qui est dépravation des moeurs. Et l’anormal est devenu normal, parler de sexe, chosifier la femme.
Aujourd’hui, ça ne choque pas. C’est ce qu’on nous sert, et c’est ce que les gens adulent. C’est dommage, c’est triste mais c’est la réalité. Avant lui, il y a eu des chansons qui font l’apologie du sexe ou de ce genre de perversité, mais ça passe sur nos médias.
C’est même imité par les enfants dans certains concours, et ça ne choque pas. Je ne suis pas là pour le défendre, ni pour l’incriminer, mais nos valeurs sont en chute libre », a déploré Billy Billy dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook.
Poursuivant, le rappeur ivoirien a ajouté que la plupart des chansons qui parlent des réalités humaines et qui véhiculent des messages forts, sont refoulées par les médias au profil des chansons qui font l’apologie du sexe.
»Les médias encensent ça, et c’est ça qui est la vérité. Moi j’ai fait une chanson comme Tchin Tchin où je parle des hôpitaux, où je parle des problèmes que nous vivons. Quand je suis sorti du studio, je me suis dit que c’est l’une des meilleures chansons de ma carrière.
Mais on m’a dit que ça ne peut pas passer à la télévision sous prétexte que c’est de la politique, que j’ai été trop dur (…) On nous refoule juste parce qu’on fait de la musique où on ne se déshabille pas. On fait des clips où on ne montre pas des fesses.
Aujourd’hui, regardez les clips sur les chaînes de télévision, mais c’est de la pornographie musicale qu’on nous sert… », a ajouté Billy Billy avant de demander aux autorités de se pencher sur cette situation.
»Cela perdure parce que le public, les médias et gouvernement acceptent cela. C’est bien de mettre des cyberactivistes en prison parce qu’ils insultent les autorités, oui c’est pas normal d’insulter une autorité, mais il est aussi important de stopper ces personnes qui tordent nos moeurs. Il faut une loi pour ça », a conseillé Billy Billy.