Le retour de Blaise Compaoré au Faso est toujours d’actualité après plus de cinq années passées en exil à Abidjan. Son ancien ministre de la Défense vient de monter au créneau pour faire bouger les lignes.
Blaise Compaoré: « Son retour pourrait apaiser beaucoup de choses », selon Yero Boly
Déposé par une insurrection populaire fin octobre 2014, Blaise Compaoré vit en exil en Côte d’Ivoire depuis plus de cinq années. L’ancien président burkinabè bénéficie en effet de l’attention particulière des autorités ivoiriennes, qui l’ont d’ailleurs naturalisé ivoirien.
Loin d’avoir le mal du pays, ses proches et lui ne cessent de manifester leur désir de retourner au pays des hommes intègres. Le Burkina Faso traverse en effet une mauvaise passe, ces dernières années, avec des attaques terroristes à répétition.
La pandémie du coronavirus y a également apporté sa dose de psychose et de difficultés, avec une économie burkinabè fortement éprouvée. La classe politique est par ailleurs divisée.
C’est dans cette atmosphère que Yero Boly, lors de l’émission Actu Hebdo sur la RTB, s’est prononcé en faveur du retour au pays de son ancien patron.
« Je suis un fervent partisan du retour du président Compaoré et de tout le monde. Il n’y a pas de raison qu’on ait des enfants du Burkina dehors si on veut véritablement parler de réconciliation », a déclaré l’ancien ministre de la Défense de Compaoré.
Avant d’ajouter : « Mais on pourrait faire cette réconciliation sans que le retour ne soit une condition sine qua non. Tout dépend du contenu des débats, mais il faut inscrire ce retour comme une question absolument souhaitable. Vous savez ce qu’il représente et je pense que son retour en terre burkinabè pourrait apaiser beaucoup de choses et va donner une autre image de notre pays. Un pays qui sait pardonner. »
À propos de la menace terroriste qui plane sur le Faso, le politicien et diplomate burkinabè déplore l’impuissance des Forces du Président Roch Kaboré :
« Nous n’avons pas l’effectif suffisant et nous n’avons pas également l’équipement suffisant, car ceux qui nous attaquent sont souvent mieux équipés que nous. Et ce n’est pas qu’au Burkina que l’on constate ça. »
Notons que Blaise Compaoré avait proposé ses services pour la lutte contre le terrorisme, mais son offre avait été déclinée par le locataire du Kosyam (le palais présidentiel burkinabè).