Une des figures les plus crédibles de la jeunesse du RHDP, Karim Ouattara a analysé la situation socio-politique nationale à la veille de la célébration du 60è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Pour ce jeune loup de la politique ivoirienne, seul le Président Alassane Ouattara est actuellement capable de fixer les bases d’une réconciliation vraie et solide au soir du 7 Août 2020, en posant 3 actes forts. Dans la déclaration ci-dessous, Karim Ouattara énumère ces trois actes majeurs à poser pour sauver la Côte d’Ivoire, selon lui.
Karim Ouattara: « 30 ans après son apparition sur la scène sociopolitique ivoirienne, Ouattara peut encore sauver la Côte d’Ivoire… »
Le 07 Août prochain, la nation célèbre le 60ème anniversaire de son indépendance sous la Présidence de Son Excellence Alassane OUATTARA introduit sur la scène sociopolitique ivoirienne par le fondateur Félix-Houphouët-Boigny à l’entame des 30 ans de la Côte d’Ivoire.
En effet le 18 Avril 1990, le docteur en économie Alassane OUATTARA est nommé Président du comité interministériel de la coordination du programme de stabilisation et de relance économique par le PR Houphouët, pour sortir la Côte d’Ivoire d’une situation sociale explosive et redorer le blason économique dans un contexte de conjoncture mondiale assombrie.
L’on se souviendra aussi qu’à l’époque, la jeunesse sous l’impulsion du socialiste Laurent GBAGBO revendiquait le multipartisme pour rompre avec l’Etat-parti, c’est à dire le dictat du parti unique. En 1990 en tant que président du comité interministériel, OUATTARA décide de ne pas appliquer la mesure prise par le gouvernement de réduire les salaires des fonctionnaires de 10%, décision fort appréciée par tous les ivoiriens qui a eu le mérite de faire revenir le calme.
Mieux, il propose et obtient du PR Houphouët d’appliquer l’article 7 de la Constitution d’alors, puisque le consensus national qui fondait le Parti unique était rompu. C’est ainsi que le multipartisme prend forme le 30 Avril 1990, soit 12 jours après la nomination de OUATTARA à la tête du comité interministériel.
Satisfait des résultats du Comité Interministériel, Houphouët n’hésite pas à modifier la constitution pour nommer OUATTARA Premier Ministre, Chef du gouvernement et Ministre de l’Economie et des Finances, le 7 Novembre 1990, à la tête d’un gouvernement de « technocrates », choisis par Alassane Ouattara lui-même:
« la goute de trop pour les caciques du pouvoir d’alors… » OUATTARA a réussi là où les autres ont échoué, ce qui lui vaudra sa nomination par Houphouët et malheureusement suscitera des jalousies qui exploiteront le tronçon voltaïque de son cursus scolaire pour spolier sa nationalité ivoirienne malgré les contradictions d’Houphouët lui même.
En effet, OUATTARA effectue ses études primaires à Dimbokro en Côte d’Ivoire puis secondaire à Ouagadougou en Haute Volta (actuel Burkina Faso) où il obtient avec brio son Baccalauréat série mathématiques élémentaires en 1962 au Lycée Zinda Kaboré lui ouvrant les portes des prestigieuses universités américaines.
OUATTARA peut encore réussir là où les autres ont échoué, 30 ans après… 9 ans de gouvernance ont permis au Président OUATTARA de surclasser tous ses prédécesseurs depuis la mort d’Houphouët-Boigny et cette réalité est désormais marquée dans l’histoire de la Côte d’Ivoire.
OUATTARA n’a plus besoin de prouver aux ivoiriens et au monde ses qualités de grand bâtisseurs, pour emprunter l’expression au Président BÉDIÉ. C’est à juste titre que ses adversaires ont choisi l’axe de la réconciliation comme angle d’attaque principal.
Sauf qu’une promesse de réconciliation des lèvres du PR BÉDIÉ sonne faux à l’oreille des militants du RHDP, comme les militants du PDCI ne se sentiront plus les bienvenus dans un projet commun avec le PR OUATTARA; quand aux militants du FPI, il leur faudra encore terminer leur exercice d’unification interne avant de promettre l’unité nationale.
Bref en peu de mots, aucun d’entre ces 3 grands leaders ne pourra achever l’œuvre de la réconciliation nationale. Mais un seul peu l’entamer maintenant sur des bases solides sans faire de promesses mais poser des actes forts à l’occasion du 60ème anniversaire de la Côte d’Ivoire.
Le Président OUATTARA est bien le seul actuellement capable de fixer les bases d’une réconciliation vraie et solide au soir du 7 Août 2020, en posant à mon avis 3 actes forts (je dis bien à mon avis):
1- Amnistier tous les leaders politiques et/ou leurs proches condamnés par la justice ivoirienne pour raisons diverses (GBAGBO, SORO, BLE GOUDE, BENDJO, Etc) et faciliter voir accélérer le retour au pays de ceux qui sont à l’extérieur.
2- Accéder aux recommandations de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples portant réorganisation des CEI locales, puis permettre aux leaders politiques amnistiés de se présenter aux élections s’ils veulent et respectent les conditions d’éligibilités notamment le parrainage citoyen même si cela doit impliquer un réaménagement du calendrier électoral.
3- Maintenir sa décision de ne pas se représenter aux élections prochaines même si ses chances de l’emporter son grande, quitte à ramener le VP Ducan non encore déclaré candidat dans la maison RHDP pour en faire le porte étendard.
Cela serait sans aucun doute une autre réussite de OUATTARA là où les autres ont échoué, et un signal fort pour tous ceux de sa génération qu’il souhaite qu’ils ne se présentent pas, car en réalité on ne gouverne jamais à satiété, il faut juste savoir s’arrêter… Mon intention, n’étant d’offenser personne, je demande pardon à tous et à chaque personne heurtée, car ce ne sont que des paroles d’un jeune idéaliste…le rêve étant permis.
Bonne fête du 60ème anniversaire d’indépendance, à l’avance. #KO