Umaru Embalo fait partie des chefs d'Etat africains qui prendront part à l'investiture d'Alassane Ouattara à Abidjan. Mais avant de faire ce déplacement sur les rives de la lagune Ebrié, le président bissau-guinéen a pris une importante décision dans son pays.
Etat d'alerte en Guinée-Bissau jusqu'en mars 2021 (Umaru Embalo)
Umaru Embalo Cissoco et Alassane Ouattara se sont clashés lors d’une réunion de la CEDEAO sur la crise malienne. Le président bissau-guinéen avait alors appelé ses pairs de l’espace communautaire à condamner aussi bien les coups d’État militaires que les velléités de certains dirigeants de leur sous-région à briguer un 3e mandat. Allusion clairement faite au Guinéen Alpha Condé et à l’Ivoirien Alassane Ouattara.
Il n’en fallait pas plus pour irriter le second cité, car dans une réplique, comme du berger à la bergère, le Président de la République de Côte d’Ivoire s’est adressé à son homologue à utilisant le vocable « fiston ».
Expression qui n’a pas été du goût de l’homme fort de Bissau, qui a alors fait remarquer au Président Ouattara l’égalité entre tous les chefs d’État, qu’ils soient à la tête de grandes Nations ou de micro-États.
Mais quatre mois après, beaucoup d’eau semble avoir coulé sous le pont, et les relations se sont quelque peu normalisées entre les deux leaders ouest-africains. En témoigne l’invitation qu’Alassane Ouattara a adressée à Umaru Cissoco Embalo pour prendre part à la cérémonie d’investiture du Président de la République de Côte d’Ivoire, qui se tiendra, le lundi 14 décembre prochain.
Mais à trois jours de cette échéance, le président de la Guinée-Bissau a pris une importante décision dans son pays avant son déplacement d’Abidjan. Cette décision a trait à la lutte contre la pandémie à coronavirus.
Dans un communiqué de la Présidence bissau-guinéenne, publié le vendredi, le président fait remarquer d’emblée « l’évolution des nouveaux cas et des décès enregistrés, ainsi que du taux de létalité au cours de cette période ». Et ce, en raison du « risque élevé d’altération de la situation épidémiologique actuelle ».
Par conséquent, le Président Embalo a décrété l’État d’alerte en Guinée-Bissau dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Cette mesure exceptionnelle court jusqu’au 10 mars 2021.
À noter que la Guinée-Bissau compte à ce jour 2 444 cas confirmés de Covid-19, dont 2 337 patients guéris et 44 décès.