En Centrafrique, le gouvernement a accusé, samedi 19 décembre 2020, l’ex-président Bozizé, à la tête de trois groupes armés, d’une tentative de « coup d’Etat » dont le but serait de « marcher sur la capitale Bangui.
Le parti de Bozizé dément toute tentaive de coup d’Etat
En Centrafrique, le parti de Bozizé a démenti, dimanche toute tentative de coup d’Etat, comme revelé par le pourvoir du président Faustin Archange Touadéra qui accuse l’ancien président de vouloir mener un putsch en « marchant avec ses hommes » sur la capitale Bangui.
« Nous démentons catégoriquement que Bozizé soit à l’origine de quoi que ce soit », a déclaré à l’AFP, Christian Guenebem, le porte-parole du Kwa Na Kwa (KNK), le parti de François Bozizé.
« Le gouvernement a toujours voulu porter atteinte à l’intégrité physique et politique de Bozizé », a-t-il poursuivi. Samedi dernier, le gouvernement centrafricain a accusé son principal opposant, l’ancien chef de l’Etat François Bozizé, de tenter de fomenter un « coup d’Etat », après l’annonce de la fusion de trois groupes armés, dont le but serait de « marcher avec ses hommes » sur la capitale Bangui à une semaine des élections présidentielle et législatives.
« François Bozizé se trouve actuellement aux abords de la ville de Bossembélé (à 150 km au nord-ouest de la capitale, ndlr) dans l’intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui », déclarait le porte-parole gouvernemental, Ange-Maxime Kazagui.
« Il s’agit manifestement d’une tentative de coup d’Etat que le gouvernement tient à dénoncer en cette période électorale », a-t-il poursuivi. François Bozizé faisait figure de principal concurrent du chef de l’Etat sortant Faustin Archange Touadéra, pour la présidentielle du 27 décembre.
Mais la Cour constitutionnelle a invalidé sa candidature, estimant qu’il était sous le coup de sanctions des Nations unies en raison de son soutien présumé à des groupes armés responsables de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’Humanité ».
Arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’Etat, François Bozizé, a lui-même été renversé en 2013 par une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, plongeant le pays dans une guerre civile qui perdure aujourd’hui.