En RDC, le gouvernement de l’Union sacrée de la Nation du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a été investi lundi 26 avril par l’Assemblée nationale après présentation de son programme par le Premier ministre Sama Lukonde.
Plus de 2000 personnes tuées pour la seule année 2020 en RDC
Le Premier ministre Sama Lukonde a énuméré certaines dispositions prises dans le cadre de la sécurité en RDC. « Pour le Gouvernement, l’Armée doit demeurer la muraille de nos frontières et la Police, la gardienne de nos villes et villages », dit le Premier ministre. Il annonce aussi la fusion du programme de « Désarmement, Démobilisation et Réinsertion », DDR, et celui de « Stabilisation et Reconstruction des zones sortant des conflits armés », en STAREC, qui formeront désormais le programme « Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation », DDRCS en sigle.
Cette fusion vise non seulement plus de cohérence, mais aussi l’efficacité dans la réinsertion des démobilisés « vers des activités économiques et d’intérêt public, loin du métier des armes ». Ce dernier a énuméré certaines dispositions prises dans le cadre de la sécurité. C’est notamment la lutte contre les groupes armés dans l’est du pays et surtout la sécurisation des frontières. «En conséquence, le Gouvernement n’entend plus accepter, dans aucun accord, l’incorporation des rebelles au sein de l’Armée ou de la Police», a précisé le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde sur son compte Twitter.
Félix Tshisekedi reçu ce mardi 27 avril à l’Elysée
Le Président congolais Félix Tshisekedi a été reçu ce mardi 27 avril à l’Elysée par son homologue Emmanuel Macron. Au cours d’une conférence de presse conjointe, il a réaffirmé sa détermination à éradiquer les forces négatives dans l’est du pays, notamment la rébellion d’Allied democratic forces (ADF). L’est de la RDC est de plus en plus instable à cause des multiples groupes armés qui y opèrent.
Les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont les plus concernées. L’épicentre de l’insécurité reste le territoire de Beni où des tueries massives des civils sont perpétrées depuis plus de six ans par les combattants ADF. Selon un rapport de la CENCO, 6000 personnes ont été tuées à Beni depuis 2013, tandis qu’en Ituri, 2000 personnes ont été tuées pour la seule année 2020.