Le journaliste Béchir Ben Yahmed a définitivement déposé la plume le lundi 3 mai dernier, après plus de 50 ans de beaux et loyaux services. Mohammed VI, le Roi du Maroc, profondément meurtri par la disparition du fondateur du magazine Jeune Afrique, a tenu à lui rendre un vibrant hommage.
Les condoléances larmoyantes du Roi Mohammed VI à la famille Ben Yahmed
La pandémie sanitaire de la Covid-19 a encore fait une grosse victime, et non des moindres. Après de nombreuses sommités africaines qui ont succombé à ce tueur silencieux, c’est au tour de Béchir Ben Yahmed, 93 ans, de rentrer dans l’immortalité depuis l’hôpital parisien Lariboisière où il était interné pour cause de coronavirus.
Cette grosse perte, dans le monde médiatique, du fondateur de Jeune Afrique, a résonné comme un véritable séisme dans une Afrique qui a été bercée, depuis les années des indépendances, par les sulfureux articles de ce magazine panafricain.
Mohammed VI, Roi du Maroc, profondément touché par le décès du natif de Djerba, île de la côte tunisienne, a adressé un message de condoléances à la famille de l’illustre disparu. Dans son message, le souverain du royaume chérifien indique avoir « avoir appris avec une grande affliction le décès du journaliste Béchir Ben Yahmed », avant de prier « le Tout-Puissant de l’accueillir dans Son vaste paradis parmi les vertueux ».
Le Roi marocain a exprimé son soutien « aux membres de la famille du défunt et, à travers eux, à l’ensemble de ses amis et à sa famille médiatique, aussi bien dans son pays, la Tunisie, ou à l’étranger, sa sincère compassion ».
Poursuivant dans son message d’hommage, le monarque a souligné la mémoire d’un « journaliste de renom, connu pour son grand professionnalisme, des décennies durant, et qui a consacré la majeure partie de ses articles et chroniques aux questions africaines, tout en défendant de manière déterminée les valeurs de démocratie, de liberté et d’ouverture ».
C’est donc avec un coeur meurtri que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans un élan de solidarité aux membres de la famille Ben Yahmed, a « imploré le Très-Haut de leur accorder patience et réconfort, de rétribuer amplement le défunt pour ses bonnes œuvres ».