Présidentielle à Sao Tomé et Principe – Carlos Vila Nova, candidat du principal parti de l’opposition (ADI, centre-droit), et Guilherme Posser da Costa, de la coalition gouvernementale, sont annoncés au second tour de la présidentielle.
Un second tour de l’élection présidentielle à Sao Tomé le 8 août prochain
Dimanche, plus de 123 000 électeurs se sont rendus aux urnes à Sao Tomé et Principe et dans la diaspora pour élire le prochain président de la République de cet archipel lusophone du Golfe de Guinée.
Carlos Vila Nova, candidat du principal parti de l’opposition, l’Action indépendante démocratique (ADI, centre-droit), est arrivé en tête avec 39,47% des suffrages, selon la Commission nationale électorale (CNE).
Il affrontera au deuxième tour le 8 août, Guilherme Posser da Costa, du parti pilier de la coalition gouvernementale, le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (MLSTP, centre-gauche), arrivé en deuxième position avec 20,75% des voix.
Delfim Neves du Parti de la convergence démocratique, est arrivé en troisième position avec 16,88% des voix. Il conteste ces résultats et dénonce une fraude massive.
Au total, 19 candidats étaient en lice dans ce pays considéré comme l’un des modèles de démocratie parlementaire en Afrique, habitué aux alternances politiques pacifiques.
Élu pour cinq ans, le président de la République occupe des fonctions cérémonielles, la vaste majorité des attributions du pouvoir exécutif, étant concentrées entre les mains du Premier ministre.
Le président sortant, Evaristo Carvalho, élu en 2016, n’est pas candidat à sa propre succession. Dans ce pays de quelque 210.000 habitants, colonie portugaise jusqu’en 1975, le président n’a qu’un rôle honorifique, de représentation et de promulgation des textes, l’essentiel du pouvoir exécutif dans ce régime parlementaire revenant au Premier ministre.
Ce poste est occupé par le social-démocrate Jorge Lopes Bom Jesus depuis qu’une coalition socialiste a remporté les législatives de 2018 contre le parti de centre-droit de M. Carvalho. Après 15 années d’un régime marxiste au parti unique, Sao Tomé s’est ouvert au multipartisme en 1991.