
Une attaque a été perpétrée dans la nuit du 22 au 23 décembre 2021 au Niger, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Des sources locales, qui se sont confiées à l'AFP font état de nombreux morts, dont des douaniers.
Attaque sanglante à la frontière Niger - Burkina en cette fin d'année 2021
Alors que les populations de tous horizons s'activent pour rentrer dans le Nouvel An avec faste, ceux du Niger, plus précisément à la frontière du Burkina Faso, ont eu une nuit cauchemardesque. C'est du moins ce qu'indique un élu local à l'AFP :
« C'est le poste de contrôle frontalier de Makalondi qui a été visé par une importante attaque d'hommes armés dans la nuit de mercredi à jeudi. Et il y a eu des morts et des blessés. » Et une source sécuritaire de préciser que « des douaniers et des civils figurent parmi les morts », avant d'ajouter que les assaillants ont « incendié des véhicules et brûlé des locaux servant de bureaux. »
L'attaque a en effet été perpétrée par de présumés djihadistes à quelques encablures de la commune de Makalondi, dernière ville importante au Niger avant la frontière burkinabè, département de Torodi, dans le sud-ouest de la région de Tillabéri. Gendarmes, policiers et douaniers sont régulièrement postés dans cette localité proche de la zone des trois frontières Mali, Niger et Burkina Faso.
Zone qui s'apparente en un véritable no man's land que des groupes armés, dont le groupe djihadiste État islamique au Grand Sahara (EIGS), ont mis sous leur coupe et d'où ils opèrent régulièrement. Et pourtant, ce ne sont pas des plans sécuritaires des forces armées nationales des trois pays, la coalition militaire du G5 Sahel, appuyés par les forces internationales qui manquent.
Il faut par ailleurs rappeler qu'en novembre 2018, des hommes armés circulant à motos ont tué deux gendarmes dans l'attaque de leur position dans la même localité de Makalondi