La situation sécuritaire au Burkina Faso devient de plus en plus intenable. Au moins trois gendarmes ont été tués par des djihadistes dans une embuscade, dimanche. Prises dans l’étau, des populations civiles, par dizaines de milliers, tentent de sauver leurs têtes, souvent au péril de leur vie.
Burkina Faso : Embuscade meurtrière contre un convoi de gendarmes à Sakoani
La vague terroriste dans laquelle est empêtré le Burkina Faso depuis près de six années semble véritablement sans fin. Outre les régulières incursions djihadistes dans la zone des trois frontières (Mali – Burkina Faso – Niger), le pays des hommes intègres vient à nouveau d’essuyer une autre attaque dans l’Est du Faso.
À en croire une source sécuritaire, qui s’est confiée à l’AFP, « une équipe d’escorte de la gendarmerie a été la cible d’une embuscade au cours de laquelle trois éléments ont perdu la vie ». L’attaque a été perpétrée à hauteur de Sakoani, localité située sur l’axe Matiakoali – Kantchari, à quelques encablures de la frontière nigérienne, alors les éléments de la maréchaussée assuraient une mission d’escorte logistique au profit de la société minière de Boungou.
« Les assaillants ont posé des engins explosifs sur la route, avant d’ouvrir le feu sur le convoi », explique une autre source, qui confirme la mort des trois gendarmes, avant d’ajouter : « D’autres (éléments) manquent toujours à l’appel, mais les recherches sont en cours pour les retrouver et traquer les assaillants. »
Il faut toutefois noter que dans cette guerre asymétrique que se livrent les Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè et les groupes djihadistes, ce sont les populations civiles qui payent le plus lourd tribut. Prises entre le marteau et l’enclume, celles-ci se voient contraintes de fuir les zones de combats pour trouver d’autres zones plus tranquilles.
Le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) indique à cet effet : « Plus de 1,4 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du Burkina Faso ». Et ce, depuis l’apparition de la menace terroriste sur le pays. Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) ajoute par ailleurs : « On estime que 4,8 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 2,9 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë. »