Appréhendé dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre 2020, Pascal Affi N’Guessan était détenu dans un premier temps au secret. Mais le verrou se desserre de plus en plus autour du président du FPI. C’est du moins ce qu’a affirmé le Procureur Richard Adou lors de son passage, mercredi, sur Life TV.
Pascal Affi N’Guessan, « Sa femme lui fait à manger toujours », selon le procureur
Porte-parole du Conseil national de transition, Pascal Affi N’Guessan était visé par un avis de recherche lancé par le procureur de la République Adou Richard. Contrairement à Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI, qui a pu s’échapper par les mailles du filet, le Président du Front populaire ivoirien (FPI) a été arrêté dans la nuit du 6 au 7 novembre 2020, alors qu’il se rendait à Bongouanou, localité du centre-est de la Côte d’Ivoire, dont il est le Député et le Président du Conseil régional.
Alors que la nouvelle de sa mort se propageait sur la toile et autres réseaux sociaux comme une trainée de poudre, les geôliers de l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo ont publié une vidéo dans laquelle l’opposant ivoirien indiquait n’avoir fait l’objet d’aucuns sévices corporels. Avant d’ajouter qu’il était bien traité et était bel et bien vivant, contrairement à ce qui se racontait à son sujet.
Cependant, les avocats d’Affi N’Guessan se plaignaient du fait qu’ils n’avaient jusque-là pas ni accès à leur client ni étaient informés du lieu où il était détenu. Mais toutes ces récriminations semblent devenir un lointain souvenir, car le procureur Adou Richard Christophe, invité, mercredi, sur Life TV, a levé un coin de voile sur les nouvelles fraiches du Député. « Dans le cas de M. Affi N’Guessan, ses avocats ont désigné l’un des leurs qui lui rend visite toujours. Sa femme lui fait à manger toujours. Ses médecins lui rendent visite », apprend-on du chef du parquet ivoirien.
À noter qu’Henri Konan Bédié, chef de file de l’opposition, a annoncé un dialogue national avec tous les acteurs politiques ivoiriens. Le président du PDCI demande par ailleurs la libération de tous les membres de l’opposition incarcérés au lendemain de l’élection présidentielle de 2020.