L’opposition politique ivoirienne a rejeté le calendrier de révision de la liste électorale tel que proposé par la CEI (organe en charge de l’organisation des élections) et entériné en Conseil des ministres, mercredi.
CEI: L’opposition rejette le calendrier de révision du listing électoral
C’est un nouveau front qui s’ouvre entre le gouvernement et l’opposition à moins de 5 mois du prochain scrutin présidentiel. Dans une déclaration rendue publique, mercredi 27 mai 2020, l’opposition significative représentée au sein des plateformes EDS et CDRP, a rejeté le calendrier de l’opération de révision de la liste électorale, fixé du 10 au 24 juin par les autorités gouvernementales.
Elle estime que la Commission électorale indépendante (CEI) a pris des décisions unilatérales, non consensuelles et non validées par toutes les parties prenantes depuis la dernière rencontre. « C’est avec surprise que les Partis politiques de l’opposition ivoirienne ont pris connaissance à travers la presse, du calendrier de l’opération de révision de la liste électorale, publié par la Commission chargée des Élections en Côte d’Ivoire », indique l’opposition ivoirienne. Qui ajoute que la programmation telle qu’annoncée (du 10 au 24 juin prochain) ne reflète en rien les conclusions des discussions qui se sont déroulées le 06 mai 2020 lors de l’atelier d’informations et d’échanges sur le processus électoral organisé par le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
«Nous rejetons le calendrier annoncé par le président de la CEI », a déclaré l’opposition représentée par Henri Konan Bédié, non sans dénoncer l’attitude «cavalière et méprisante» du gouvernement ivoirien à l’égard de l’opposition depuis l’ouverture des discussions relatives à la bonne tenue de la prochaine élection présidentielle. EDS et la CDRP disent en revanche prendre à témoins le PNUD et la Communauté internationale, facilitateurs de la dernière rencontre du 6 mai dernier entre les responsables de la commission électorale indépendante et l’ensemble des formations politiques de l’opposition.
Les partis que sont le PDCI, le FPI, LIDER, sans oublier les partis et mouvements proches de Guillaume Soro, sont plutôt favorables à un délai d’au moins 30 jours pour le déroulement de l’opération d’enrôlement. « Nous demandons à cet effet, la convocation urgente d’une rencontre de consensus entre les principaux acteurs du processus électoral sous la facilitation du PNUD », a souhaité l’opposition.