Kandia Camara a brisé le silence devant la menace de la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) de paralyser l’école ivoirienne dès le mardi 28 janvier 2020, en initiant une grève de 72 heures. La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle met en garde contre tout arrêt de travail.
Grève de la COSEFCI, que valent les menaces de Kandia Camara ?
La Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire appelle ses membres à observer une grève de 72 heures allant du mardi 28 au jeudi 30 janvier 2020.
Les enseignants revendiquent la revalorisation de l’indemnité de logement, la suppression des cours de mercredi, la concrétisation de l’accord obtenu sur le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires ainsi que la rémunération de la surveillance et leur paiement diligent. Ils estiment que leurs requêtes auraient dû être satisfaites depuis l’année dernière.
La réunion à laquelle Kandia Camara avait convié les responsables de la COSEFCI le mardi 14 janvier 2020 n’a pu convaincre Ako Nomel et ses camarades, qui décident de maintenir leur mot de grève.
Dans une déclaration publiée le dimanche 26 janvier 2020, Kandia Camara a déploré qu’ « en dépit des investissements massifs et de l’attention particulière accordée aux acteurs du système éducatif, au plus haut sommet de l’Etat, le fonctionnement de l’institution scolaire est parfois mis à mal par des arrêts de travail et des mouvements d’humeur qui débouchent sur de violentes manifestations ».
Pour la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, la menace de la grève « intervient paradoxalement dans un contexte marqué par la mise en œuvre du Programme social du gouvernement axé sur la satisfaction des besoins pressants des populations ».
Kandia Camara estime que l’acquisition d’une propriété immobilière au nom des enseignants réalise le « vœu cher à tous les personnels de la grande Famille de l’Éducation-Formation et donner une réponse durable et définitive à la problématique du Logement auquel se trouvent confronté le fonctionnaire ivoirien ».
La première responsable de l’école ivoirienne pense que la COSEFCI rame à contre-courant « de l’histoire en cours d’écriture ».
Aussi, Kandia Camara a-t-elle mis en garde contre « toute action visant à semer le désordre, l’incivisme dans les établissements scolaires, et compromettre ainsi l’avenir de nos enfants ».
Par ailleurs, elle a demandé « à tous les enseignants d’être présents à leurs postes les mardi 28, mercredi 29 et jeudi 30 janvier 2020 ».
Si l’on s’en tient à une publication sur la page Facebook Média 1er des enseignants, la COSEFCI n’entend pas répondre favorablement à l’appel de leur ministre de tutelle.