Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo envisagent de former une alliance entre leurs partis. Dah Sansan, président des jeunes du RHDP, ne voit pas cette coalition politique de l’opposition de bon oeil.
Dah Sansan fustige l’alliance PDCI-FPI
Le paysage politique ivoirien est en pleine recomposition à quelques 17 mois de l’élection présidentielle de 2020. Aussi, les différentes formations politiques entendent se consolider davantage pour jouer crânement leur chance lors de ce scrutin décisif. Le camp présidentiel a opté pour l’unification de tous les partis composant la coalition du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Ainsi, le RHDP unifié naquit le 26 janvier dernier, lors d’un Congrès constitutif. RDR, UDPCI, MFA, PIT et des dissidents du PDCI forment donc cette nouvelle entité politique.
Henri Konan Bédié, qui a officialisé son divorce d’avec Alassane Ouattara, n’entend pour autant pas rester sans réaction. Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a en effet lancé le projet de création d’une alliance politique non idéologique en vue d’engager une véritable bataille politique contre le camp présidentiel. Ses démarches auprès du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo semblent se concrétiser, et les deux partis sont en passe de créer l’alliance PDCI-FPI. En témoignent les communiqués qui ont sanctionné leurs différentes rencontres.
Cependant, pour Tilkouété Dah Sansan, cette alliance de l’opposition (PDCI-FPI) est totalement inopportune, d’autant plus que les partis qui la composent ne pourront apporter un développement concret au pays. « Une alliance entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) ne pourra pas aider la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé lors d’une interview.
Pour le leader de la jeunesse du RHDP unifié, un PDCI totalement vidé de son fond, et un FPI secoué par une division interne ne pourront constituer des adversaires de poids face au bilan du Président Alassane Ouattara et à ses ambitions pour la Côte d’Ivoire.
Notons toutefois qu’il est indéniable qu’aucun parti politique ivoirien ne peut gagner à lui tout seul une élection. La vérité sera donc sue au soir du scrutin présidentiel d’octobre 2020.