Alain Lobognon a séjourné à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) durant un mois. Le député de Fresco a été inculpé pour diffusion de « fausse nouvelle » dans l’affaire Jacques Ehouo. Il a été écroué du 15 janvier 2019 au 13 février au de la même année. Trois mois après sa libération, ce proche de Guillaume Soro prépare quelque chose pour ses anciens compagnons de l’univers carcéral.
Alain Lobognon, le nouveau « justicier » ?
Alain Lobognon a eu des démêlées avec la justice ivoirienne. Le député de Fresco était accusé de « propagation de fausses nouvelles ». Le mardi 15 janvier 2019, l’ancien ministre des Sports avait été convoqué par la brigade de recherches de la gendarmerie nationale. Suite à son audition, il a été conduit au parquet, mis en examen, puis placé sous mandat de dépôt.
« Le substitut du procureur vient de me notifier que je suis mis sous mandat de dépôt. Enfin, de prisonnier en sursis, je suis désormais un prisonnier du régime. La Constitution encore violée. Que Dieu veilla sur les Ivoiriens », s’était exprimé le porte-parole du MVCI (Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire).
Le mardi 29 janvier, Alain Lobognon a été condamné à douze mois de prison assortis d’une amende de 300 000 francs CFA. Il sera libéré le 13 février en appel avec à la clé une condamnation de six mois avec sursis.
Un peu plus de trois mois après sa mise en liberté, l’ex-pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan se souvient de ses codétenus. En effet, Alain Lobognon vient de mettre sur pied « Justice Blanche » en vue de venir en aide aux prisonniers de la MACA. C’est le concerné lui-même qui a porté l’information sur les réseaux sociaux.
« L’idée de créer Justice Blanche est née au cours de mon séjour arbitraire à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, pour un simple tweet dans lequel j’alertais l’opinion sur une injustice grave qui aurait pu conduire en prison un député de Côte d’Ivoire », a expliqué Alain Lobognon sans toutefois définir clairement le statut de cette nouvelle entité.
Et l’ancien maire de Fresco de renchérir : « En prison, j’ai croisé de nombreuses personnes parmi lesquelles de nombreux citoyens à qui la justice en Côte d’Ivoire n’a donné la moindre occasion de prouver leur innocence. » Alain Lobognon fait allusion aux détenus ou condamnés pour un crime ou un délit jamais commis; aux personnes en détention provisoire depuis des années et aux individus qui ignorent qu’ils ont le droit de faire appel de la décision rendue à leur encontre.
Il a invité les proches de toutes ces personnes à entrer en contact avec sa nouvelle organisation.