Le Burkina Faso et la Russie veulent solidifier leur coopération dans le secteur éducatif. Le 19 avril dernier, des autorités des deux pays ont discuté sur des projets éducatifs envisagés au profit des populations burkinabè.
Burkina Faso : vers l’introduction de l’enseignement de la langue russe dans les écoles
La Russie et le Burkina Faso travaillent sur plusieurs axes pour le renforcement de la coopération éducative. Au cours d’une vidéoconférence tenue sous la houlette du ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales « des discussions fructueuses ont été menées avec une délégation russe dédiée à l’Education ». Selon les autorités burkinabè, « l’objectif premier de cette rencontre était de concrétiser la collaboration bilatérale dans le domaine éducatif ».
A l’issue des échanges, on retient plusieurs projets qui vont animer la collaboration des deux pays dans le domaine éducatif, les mois à venir. Parmi ces projets, on note :
- la mise en place d’une plate-forme numérique adaptée aux besoins éducatifs spécifiques du Burkina Faso : cette initiative vise à moderniser l’enseignement et à favoriser l’accès à une éducation de qualité pour tous ;
- l’implémentation de l’enseignement de la langue russe dans les écoles burkinabè : cette initiative ambitieuse vise à ouvrir de nouvelles perspectives culturelles et linguistiques pour les élèves, tout en renforçant les relations entre les deux pays ;
- la formation des cadres dans le secteur de l’aviation a également été au cœur des discussions.
Pour la mise en œuvre efficace de ces projets éducatifs, il est prévu que les spécialistes russes, en collaboration avec des techniciens burkinabè, travailleront à la conception et à la mise en place de matériel pédagogique destiné à renforcer la préparation professionnelle des élèves, tout en tenant compte des réalités locales.
Par ailleurs, les discussions ont également porté sur « la formation des enseignants sur l’utilisation efficace du matériel didactique, la promotion des valeurs de patriotisme au sein des écoles burkinabè ».
Pour rappel, en décembre 2023, le gouvernement de transition a adopté un projet de loi portant révision de la Constitution et consacrant les langues nationales comme langues officielles à la place du français, désormais relégué au rang de « langue de travail ». Pour justifier la loi, les autorités ont indiqué qu’elle « s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une des principales missions de la transition qui consiste à engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’État de Droit ».