La population de Bouaké, épicentre des mutineries en Côte d’Ivoire, a sans nul doute dormi avec la peur au ventre dans la nuit du 4 au 5 janvier 2018. Des tirs ont été entendus. Selon un communiqué signé du ministère de la défense, lu à la télévision publique, il s’agissait d’une altercation entre soldats qui a fait un mort et un blessé.
A Bouaké des soldats ont encore fait parler d’eux
Les armes ont encore crépité à Bouaké dans la nuit du jeudi 04 au vendredi 05 décembre. Des tirs rappelant les premières heures de la rébellion armée de 2002 ou des différentes mutineries qui ont secouées cette ville se sont fait entendre pendant quelques heures.
Dans un communiqué signé du ministre de la défense Hamed Bakayoko, lu à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), ces tirs provenaient d’une altercation entre un équipage du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) et des soldats du Bataillon d’artillerie sol-sol (BASS) précisément au quartier Dar-es-salam de la ville de Bouaké.
Cette rixe, poursuit le communiqué a occasionné la mort par balle du sergent Dembélé Yacouba et fait un blessé. « une enquête sera diligenté pour cerner tous les contours de ces événements qui mettent en mal la nécessaire fraternité d’armes devant exister entre tous les corps des forces de défense et sécurité » a indiqué le texte.
Le jeudi 04 janvier, le général Sékou Touré, chef d’Etat major des armées avait présenté solennellement ses excuses au nom de l’armée au président Alassane Ouattara et à toute la Nation ivoirienne pour les différentes mutineries qui ont secoué la Côte d’Ivoire. Il avait annoncé également la radiation au cours de l’année 2017 de 230 militaires et gendarmes pour faute contre l’honneur, désertion et indiscipline. C’était lors de la présentation des vœux au chef de l’Etat.
Interrogé par des journalistes le même jour, Hamed Bakayoko avait indiqué que 2018 sera une année sans mutinerie et qu’il n’allait plus tolérer d’indiscipline.