Lors de la présentation de l’Annexe fiscale 2018, Jean Kacou Diagou, ancien président du Patronat ivoirien a estimé que ce nouveau guide est un « retour en arrière » et a dénoncé ses méfaits.
Kacou Diagou dévoile les méfaits de l’annexe fiscale 2018
Ce mardi 9 janvier 2018 s’est tenu à la maison de l’Entreprise, la présentation de l’Annexe fiscale 2018 par le Cabinet Mondon Conseil international. Lors de cette cérémonie, on retiendra surtout l’intervention de Jean Kacou Diagou, ancien président du Patronat ivoirien et actuel président de la Fédération des Organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest (FOPAO).
En effet, le Patron des patrons ivoiriens est monté au créneau et a démonté point par point les arguments de ce nouveau guide. Il a expliqué que les nouvelles taxes prises par l’administration sont défavorables à l’économie ivoirienne qui connait une bonne croissance ces dernières années. «Toutes les taxes instaurées dans cette annexe ne feront que faire fuir les entreprises. Au mieux, certaines s’installeront dans l’informel afin d’échapper à la pression fiscale » a estimé le fondateur du groupe Nsia.
À noter que l’Annexe fiscale 2018 comporte plusieurs nouvelles dispositions avec des hausses significatives de taxes dans de nombreux domaines. Elle prévoit une taxe de 0,5% sur tous transferts d’argent réalisés par les opérateurs de téléphonie mobile et par les fournisseurs locaux de réseaux de transfert de fonds ou leurs intermédiaires et un réaménagement de l’Impôt minimum forfaitaire (IMF).
L’acte planifie aussi un prélèvement de 7,5% applicable aux gains supérieurs ou égaux à 1 million de F CFA provenant des jeux de hasard autres que ceux issus des jeux de machine à sous, un taux des droits d’accise est fixé à 10% du prix de vente et bien d’autres dispositions défavorables au secteur privé, selon certains experts économiques.
Kacou Diagou a par ailleurs révélé qu’une absence de consensus autour de ces dispositions. « L’annexe fiscale 2018 a été confectionnée sans l’apport du patronat », a-t-il indiqué. Le président de FOPAO invite donc l’État de Côte d’Ivoire à revoir ses textes, car « la fiscalité doit être une fiscalité de développement » estime-t-il.