Au Burkina, Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), a annoncé ce vendredi que l’opposition politique soutient les enseignants de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation nationale (CNSE), en grève pour réclamer de meilleures conditions de vie.
Zéphirin Diabré soutient la lutte des enseignants
Répondant à l’appel de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), les enseignants burkinabés ont entamé depuis mardi 9 janvier 2018, une grève de trois jours pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Cet arrêt de travail, suivi parfois de sit-in, a connu un large succès d’autant plus que des centaines d’enseignants et chercheurs sont descendus dans les rues de la capitale Ouagadougou pour se faire entendre.
Pour M. Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, cette grève est « légitime et fondée » dans le sens qu’elle appelle à de meilleures conditions de vie et de travail au Burkina. Le Président de l’UPC a invité le gouvernement Roch Kaboré à trouver une issue rapide à cette situation, car il y va de l’avenir de la jeunesse du pays. « Notre système éducatif est déjà en panne. Si cette situation perdure, les principaux perdants seront nos enfants, eux dont l’avenir doit être la priorité de nos priorités », a-t-il affirmé.
L’opposant invite par conséquent l’État, même si certains parents affirment avec dédain avoir envoyé leurs enfants étudier à l’étranger, à tout mettre en œuvre pour trouver un consensus et éviter une année blanche dans le pays.
Par ailleurs, les enseignants de la CNSE projettent de maintenir la grève jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte par l’État. Ils réclament entre autres, l’amélioration de l’accès à l’éducation, des conditions de travail pour un système plus efficace et la revalorisation de la fonction enseignante.