Au Mali, la force française Barkhane a capturé ce vendredi 12 décembre des présumés djihadistes à Ménaka, ville située dans le nord-est du pays. Mais certains Maliens évoquent l’idée d’une arrestation d’innocents et exigent leur libération.
L’opération Barkhane remise en cause
Dans le nord du Mali, les éléments de la force Barkhane ont mené une opération dans la ville de Ménaka pour mettre fin à la montée des groupes armés terroristes qui sévissent dans cette région frontalière du Niger. Plusieurs armes de guerre ont été saisies et des individus suspectés de comploter avec les branches djihadistes ont été arrêtés.
« Dans le strict respect du droit international, les commandos ont procédé à des fouilles permettant de saisir de l’armement, du matériel et des documents. Des personnes ont également été capturées afin de lever le doute sur leur contribution aux actions des groupes armés terroristes de cette région » a indiqué l’état-major de la force française engagée dans l’ opération Barkhane.
Des populations maliennes confirment cette opération, mais évoquent aussi la saisie de personnes innocentes. « Les Français, au cours de l’opération, n’ont pas arrêté les vrais terroristes », affirme un habitant, selon Africanews. « Il faut faire attention. Des gens de Ménaka qui ne représentent rien vont mentir aux militaires français, qui ne vérifient pas bien les choses avant d’arrêter les gens », soutient un proche du Maire de la ville. Ces différentes allégations jettent le discrédit sur la réussite de cette opération.
Hier 11 janvier 2018, une centaine de personnes ont manifesté dans les rues de Bamako, la capitale malienne, pour exiger le départ de l’armée française. Cette énième arrestation risque d’intensifier leurs revendications.
Il faut rappeler le nord du Mali est tombé en 2012 sous la coupe de groupes djihadistes, qui en grande partie ont été chassés par l’intervention Barkhane. Cependant cette force est très souvent critiquée et accusée de bavures.