L’affaire du massacre en Guinée vient de connaitre un nouveau rebondissement. Deux hauts gradés, inculpés dans cette affaire, ont finalement bénéficié d’un non-lieu. Les parties civiles jugent cette décision inacceptable et ont décidé de faire appel.
Le massacre en Guinée connait un nouveau rebondissement
Le 28 septembre 2009 au grand stade de Conakry, la répression d’un meeting des « Forces Vives », a causé la mort de plus d’une centaine de personnes. En plus des dizaines de disparues, plus d’une centaine de femmes s’étaient fait violer ce jour-là. Une enquête a été ouverte et plusieurs hauts gradés de l’armée avaient été inculpés.
Ce jeudi 12 janvier 2017, deux généraux viennent de bénéficier d’un non-lieu décidé par les juges d’instruction. En effet, la Justice a décidé d’abonner les poursuites contre Mathurin Bangoura, aujourd’hui gouverneur de Conakry et Bienvenue Lamah, capitaine de gendarmerie. La Cour estime qu’il n’y a pas assez de preuves établissant leurs responsabilités.
La partie civile réfute ces arguments et juge cette décision inappropriée dans la mesure où « ces personnes sont responsables au même titre que les autres prévenus ». « Au niveau de l’instruction, nous avons fourni assez d’éléments qui démontrent vraiment que ces deux officiers sont suffisamment responsables des faits qu’on leur reproche », a indiqué Maître Alpha Amadou DS Bah, avocat des victimes. Ce dernier a par ailleurs indiqué qu’il fera appel en vue d’infirmer cette décision.
Au total, treize personnes sont poursuivies dans cette affaire parmi lesquelles Moussa Dadis Camara, chef de la junte militaire toujours en exil au Burkina Faso. Les victimes espèrent toujours qu’il sera extradé afin de comparaitre devant le tribunal de Dixinn, à Conakry.