Mamadou Koulibaly, président du parti Liberté et Démocratie pour la République (Lider) a rendu visite ce lundi 22 janvier 2018 à l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, incarcéré à La Haye, selon La Lettre du Continent. Cette visite sonne déjà comme le retour fortement souhaité de l’ancien Président de l’Assemblée nationale au Front populaire ivoirien (FPI).
Le retour de Mamadou Koulibaly au FPI se dessine peu à peu
Après la crise postélectorale, l’ancien Chef du Parlement ivoirien a franchi le rubicond pour rompre les amarres avec ses anciens camarades de parti. Mamadou Koulibaly a démissionné du FPI, formation politique au sein de laquelle il a fait toutes ses classes, pendant au moins deux décennies.
La chute du Président Laurent Gbagbo et les événements de l’époque ont, sans doute, poussé l’éminent agrégé d’Économie à faire cavalier seul. Il s’est détaché du FPI et a fondé son propre parti baptisé Liberté et démocratie pour la République (Lider). Si les propos particulièrement critiques de Mamadou Koulibaly à l’encontre de Laurent Gbagbo avaient refroidi les rapports entre les deux hommes, le Président de Lider s’est toujours opposé à la politique d’Alassane Ouattara.
L’homme politique a aussi évoqué un éventuel retour au FPI. Il a affirmé avoir ressenti un « désir profond d’unité de l’opposition ». « Ce n’est pas une affaire entre Koulibaly et le Fpi, c’est une affaire entre l’opposition ivoirienne et sa base qui demande à voix haute une plus grande harmonie, un rassemblement plus cohérent pour que cette opposition devienne encore plus décisive », a-t-il déclaré.
Mamadou Koulibaly aurait-il donc décidé de rejoindre le FPI pour une opposition plus forte lors des prochaines élections ? Tout porte à le croire d’autant plus que l’ex-chef de l’Hémicycle a rendu visite à son ex-leader, incarcéré à la CPI pour supposé crime contre l’humanité.
Cette visite, née après plusieurs tractations, donne le ton d’une opposition qui se forge pour les élections à venir. Elle annonce donc qu’il est temps pour le FPI de se réconcilier et de se rassembler. Il faut dire que l’héritage de Gbagbo souffre actuellement d’un profond désaccord. Affi N’Guessan et Aboudrahamane Sangaré se discutent toujours la légitimité du parti.