Après s’être autoproclamé président légitime du peuple lors de son investiture parallèle mardi dernier, Raila Odinga suscite la colère du gouvernement Uhuru Kenyatta qui n’a pas tardé à prendre des mesures répressives.
Uhuru Kenyatta sanctionne des partisans de Raila Odinga
Raila Odinga a provoqué la colère des autorités kenyanes en allant jusqu’à s’autoproclamer « président du peuple » après une élection boycottée. Le fair-play du président Uhuru Kenyatta a pris fin, place à la contre-attaque.
Le gouvernement a pris des mesures drastiques contre Raila Odinga et ses complices. C’est ce que nous fait comprendre le ministre de l’intérieur kenyan lorsqu’il affirme que le gouvernement sera « intraitable« .
Pour effet, un avocat qui était présent à la cérémonie a été arrêté hier mercredi. Il devrait comparaitre les prochains jours devant la justice kenyane pour répondre de ses actes. Tout de même, cet avocat a marqué sa présence à l’investiture de l’opposition pour des raisons que l’on ignore encore. Serait-il parti soutenir Raila Odinga ou a-t-il faire ce déplacement dans un rôle d’espion sans être envoyé par le gouvernement ? Ou encore serait-il un simple observateur des événements? Autant de questions que suscite cette arrestation que seule sa comparution devant le juge peut élucider.
En plus, trois chaines de télévision privées kenyanes (Citizen TV, KTN News et NTV) ayant retransmis les événements en direct ont été suspendues, reprochées d’être des complices de Raila Odinga. Cependant, cette décision n’a pas été cautionnée par Human Rights Watch qui a déclaré que « les autorités kenyanes ont « violé le droit du public à l’information » en bloquant les diffusions de ces chaines de télévision ayant défié une interdiction de retransmettre l’intronisation symbolique de l’opposant Raila Odinga comme « président du peuple ».
Mais raison garder, on ne devrait pas trancher, car le président Uhuru Kenyatta avait indiqué lundi dans un communiqué aux chefs de médias kenyans que la retransmission des événements de Raila Odinga du mardi n’était pas autorisée par l’État du Kenya. Il avait précisé que toute retransmission de ces événements pouvait couter le retrait de la licence aux chaines de télévision qui braveraient cette interdiction.