Après treize (13) longues années d’attente, les élections locales guinéennes qui se sont tenues le 4 février dernier ont été contestées par des responsables de l’opposition pour fraudes massives et manipulations.
Les élections en Guinée denoncées pour fraudes par l’oppsition
Les élections locales guinéennes se sont déroulées avec d’énormes irrégularités. C’est du moins ce que dénoncent des leaders de l’opposition, et non des moindres. Les deux anciens Premiers ministres Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo ont, en effet, révélé le caractère frauduleux de ces élections et fustigent le pouvoir pour avoir mis en place des stratégies en vue d’avoir un résultat en sa faveur.
Ces tenors de l’opposition revèlent que des préfets confisquaient les urnes et les comptages de voix se faisaient soit dans leurs bureaux ou même à leurs domiciles. L’ultime but de ces actes viserait à faire élire le candidat de leur choix. Représentants du pouvoir central dans leurs circonscriptions administratives, les préfets agissent au nom et pour le compte de la République guinéenne. Les accuser d’organiser des fraudes revient, pour ces opposants, à pointer du doigt Alpha Condé sous l’autorité de qui ces administrateurs accomplissent leurs missions.
A ces deux opposants se sont adjoints des citoyens guinéens qui, n’ayant pas la possibilité d’afficher leurs états d’âme à travers les médias, ont procédé à des actes de violence pour manifester leurs mécontentements. C’est ainsi que des échauffourées ont été observées à travers le pays entre électeurs de partis rivaux. Cependant, elles n’ont occasionné aucune perte en vie humaine.
De tels événements discréditent l’image du président Condé devant la communauté africaine et internationale après un an passé à la tête de la plus haute organisation d’Afrique. En effet, pendant son règne à l’UA, le président guinéen a montré aux yeux de tous l’image d’un démocrate et un partisan de la liberté de l’Afrique. Mais au vu de toutes ces accusations de fraude, son image pourrait être sujet à caution.