Le Maroc entend renforcer sa coopération bilatérale avec le Liberia. Pour ce faire, les autorités marocaines ont sollicité Guillaume Soro en vertu de ses relations avec George Weah, le nouveau président libérien, apprend-on de la Lettre du Continent.
Quand Guillaume Soro ouvre la porte du Liberia aux Marocains
Après avoir entièrement conquis la Côte d’Ivoire en tant que premier investisseur étranger, les entreprises marocaines ambitionnent de s’exporter également au Liberia voisin. Ainsi, désireuses d’acquérir d’importantes parts de marché pour la reconstruction du Liberia sous la gouvernance de George Weah, il leur fallait trouver une bonne technique d’approche.
C’est en cela que Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ami particulier du Royaume chérifien, s’est vu confier la mission d’établir la connexion.
Loin d’être un choix fortuit, l’ancien Premier ministre ivoirien jouit d’une amitié de longue date avec le président libérien George Weah. Cette amitié qui remonte du temps de la rébellion a été possible grâce à l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré qui a mis les deux hommes en contact. Et depuis, les deux personnalités ivoirienne et libérienne ne se lâchent plus.
De surcroit, Affoussiata Bamba-Lamine, membre de la GSK Team et également connaissance de Weah, n’a cessé d’alimenter cette relation. La porte-parole de l’ex-rébellion a d’ailleurs représenté le PAN à l’investiture du successeur d’Helen Johnson Sirleaf, le 22 janvier dernier.
Et comme si cela ne suffisait pas, Guillaume Kigbafori Soro a mis son carnet d’adresses à la disposition du nouveau chef d’Etat libérien afin de lui permettre de prendre une attache avec les investisseurs et de hautes personnalités marocains, notamment Mohamed Yassine Mansouri, patron de la Direction générale des études et de la documentation (Dged, services secrets), l’ancien chef de la diplomatie marocaine Salaheddine Mezouar, Mohamed Hassan Bensalah, patron du groupe marocain Holmarcom et Ali Belhaj, président de la région de l’Oriental et administrateur de nombreuses sociétés.
Aussi, le chef du Parlement ivoirien, bien connu pour ses relations privilégiées avec les autorités des deux Etats, s’est donc vu charger de l’intermédiation afin de permettre au Maroc de se tailler la part du lion dans l’attribution des marchés au Liberia.