Ce lundi, la gendarmerie sénégalaise a lancé un assaut contre les pirates de CD qui contrefont les oeuvres des hommes d’art pour se faire des économies.
Dix mille CD saisis aux mains des pirates au Sénégal
Le nombre de pirates en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Sénégal, s’accroît de façon vertigineuse et sur le même coup, les revenus directs de la vente de CD des hommes d’art diminuent de manière considérable. « La contrefaçon des œuvres de l’esprit prend des proportions inquiétantes depuis 2000, ce qui entraîne le déclin du monde de la création. Les artistes broient du noir, créent peu et perçoivent moins de droits d’auteur. C’est toute une industrie qui est menacée de disparition« , déplore Seymoul Sow.
Aussi, le régime Macky Sall a décidé de sévir. Dans la seule journée de ce lundi 12 février, la gendarmerie a lancé une expédition punitive contre ces fossoyeurs de l’art au pays de la Téranga. Aucours de cette opération, plus de 10.000 Compact Disc (CD) ont été saisis et présentés à la presse. Les autorités entendent également poursuivre dorénavant les auteurs d’une telle pratique.
Cette nouvelle a été bien perçue dans le monde des arts sénégalais, car les conséquences de ce commerce illégal ont très largement baissé les droits d’auteur perçus par les artistes sénégalais.
Aly Batily, directeur de la SODAV (Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins), a révélé qu’en 2003, les droits perçus par an s’élevaient à 136,4 millions de francs CFA, et en 2017, on en est à 2,4 millions de francs CFA« .
Les artistes ivoiriens et autres hommes de culture s’interrogent sur l’éventualité d’une telle opération dans leur pays. D’autant plus que la Côte d’Ivoire est l’un des pays d’Afrique de l’Ouest où les pirates ont pignon sur rue (prospèrent). Des milliers de jeunes dans le pays se remplissent les poches dans cette activité totalement illégale, alors que les véritables artistes vivent difficilement de leur art. Et jusque-là, le gouvernement feignent d’ignorer cette situation.