Le processus d’indemnisation des victimes de la crise postélectorale, lancé en août 2015 par le président Alassane Ouattara, est toujours en cours. La ministre en charge de la Solidarité, Mariatou Koné vient de remettre des chèques et des bons de prise en charge aux victimes de Bondoukou, ville située au Nord-est du pays.
Crise postélectorale, le processus d’indemnisation des victimes se poursuit
En Côte d’Ivoire, la crise survenue après le second tour de l’élection présidentielle ivoirienne de 2010 a fait des milliers de victimes et de déplacés. Arrivé au pouvoir, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris la décision d’indemniser les victimes. Un fond de 10 milliards de francs CFA a alors été dégagé pour financer cette vaste opération.
Après avoir sillonné plusieurs villes du pays, le programme d’indemnisation a ciblé la localité de Bondoukou. Ce samedi 10 février 2018, les victimes et les ayants-droit de victimes reçu leurs chèques et des bons de prise en charge octroyés par l’État lors d’une cérémonie organisée en présence des autorités administratives et de la chefferie locale.
Les populations venues en grand nombre ont exprimé leur joie de bénéficier de ce geste de l’État. « Même si cela ne peut pas remplacer les personnes qu’on a perdues, le fait de nous donner ces chèques, vraiment ça nous apaise un tant soit peu. C’est un symbole pour dire que le dialogue est mieux. Les armes, ça ne vaut pas la peine », a affirmé un bénéficiaire de l’opération.
Certaines victimes déplorent toutefois la lenteur de ce programme. Face à cette situation, l’envoyé de l’État, la ministre en charge de la Solidarité a tenté de répondre à l’impatience des populations. Mariatou Koné a fait savoir que des actions sont menées afin de mener à bien ce programme.
La ministre a par ailleurs invité les victimes à faire preuve de vigilance pour ne pas succomber aux chants des arnaqueurs. Elle a précisé qu’aucune somme ne doit être déboursée pour être pris en charge. « On ne paie rien pour recevoir réparation, car c’est un droit (…), mais il faut privilégier les dégâts humains, c’est-à-dire ceux qui ont perdu la vie et ceux qui sont blessés du fait des crises », a-t-elle indiqué. La ministre soulignera que l’État ne tient pas compte de la nationalité de la victime avant de la prendre en charge.