Le procès de l’imam Alioune Ndao et ses codétenus soupçonnés d’apologie du terrorisme a repris ce mercredi devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar.
Alioune Ndao et 31 co-prévenus poursuivis pour terrorisme
Après le procès de Khalifa Sall, une autre affaire est très médiatisée au Sénégal. Il s’agit entre autres du jugement de l’imam Alioune Ndao. Ce guide religieux, originaire de Kaolack, est soupçonné d’être le chef de file d’un réseau lié à Boko Haram. Il est accusé, avec trente-et-une autres personnes, des hommes et des femmes, d’appartenir à un groupe de jihadistes qui prévoyait mener des attaques ciblées sur le territoire sénégalais.
Suivis de près par les services secrets sénégalais, ces présumés terroristes ont été arrêtés début novembre puis incarcérés dans la prison de Saint-Louis. Une instruction judiciaire a par ailleurs été ouverte pour déterminer les responsabilités de chacun dans ce « complot terroriste ».
Selon les premières informations de l’enquête, ces individus avaient tous pour ambition de créer une sorte de Daesh avec pour base arrière la Casamance, la Guinée et la Gambie.
Ce mercredi 14 février s’ouvre la deuxième audience relative à cette affaire de terrorisme. La première qui s’était déroulée dans un climat tendu avait été renvoyée pour permettre aux avocats de la défense de mieux se préparer.
Notons que par ce procès, l’État sénégalais entend démontrer qu’il est tout à faire capable de juger des affaires liées au terrorisme.
Cependant, la défense estime que les conditions ne sont pas encore réunies pour un jugement « équitable ». Les partisans des prévenus indiquent que les autorités entendent envoyer un message fort aux groupes terroristes qui sévissent dans la région par des condamnations dissuadantes.