La ville de Djébonoua, située au centre de la Côte d’Ivoire, à 16km de Bouaké, a été le théâtre de violents affrontements. Quatre blessés et des dégâts matériels ont été enregistrés dans ces violences.
Pourquoi des affrontements à Djébonoua ?
Ce samedi 17 février, la cité paisible de Djébonoua était en ébullition. Des bagarres sanglantes ont éclaté entre allogènes et autochtones. Si le calme est revenu dans la localité, la situation reste toutefois tendue.
Selon nos informations, tout est parti d’une altercation entre un jeune Baoulé vendeur de portables et accessoires et un jeune Malinké, sur la place de la gare routière. Les choses ont très vite dégénéré et le jeune Baoulé a été poignardé. Une situation qui a suscité la colère des populations autochtones.
En guise de représailles, les populations autochtones ont décidé de s’en prendre aux transporteurs et autres commerçants venus de Bouaké. Il s’en suit alors une véritable chasse à l’homme. Plusieurs véhicules ont été caillassés, des magasins ont été pillés, et les allogènes apeurés ont trouvé refuge à la gendarmerie locale.
Interpellées par cette violence, les forces de l’ordre se sont déployées dans la localité et ont pu calmer les ardeurs. Le bilan de ces affrontement fait état de quatre (4) blessés et plusieurs dégâts matériels.
À noter que ces bagarres rangées ont éclaté au lendemain des violences de Bloléquin où un gendarme a perdu la vie, des domiciles administratifs saccagés après la mort par balle d’un autochtone guéré.
Face à tous ces mouvements de représailles, force est de constater que les populations ivoiriennes ont aujourd’hui tendance à se faire justice elles-mêmes. Serait-ce un désaveu pour le système judiciaire ivoirien ?