Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro serait-il en train de prendre ses distances avec le RDR ? Difficile de répondre à cette question lancinante, d’autant plus que le PAN vient de s’absenter à une réunion du bureau politique de son parti.
Que d’interrogations autour de l’absence de Guillaume Soro à une réunion du RDR
Le mardi 20 février, le comité de direction du Rassemblement des républicains (RDR) a tenu une réunion à son siège à Cocody, Rue Lepic. Cette réunion, qui a rassemblé la Présidente du parti Henriette Dagri Diabaté et plusieurs vice-présidents, a été marquée par l’absence du chef du Parlement. Guillaume Soro n’était pas présent à cette cérémonie.
Cette absence est-elle le signe d’un détachement de Soro vis-à-vis du parti qui l’a porté à la présidence du Parlement ? Certains observateurs lui prêtent de plus en plus cette intention.
Il faut dire que depuis le 5 janvier 2018, lors de la première réunion de la haute direction du RDR qui a rassemblé les cadors républicains, dont Henriette Dagri Diabaté, Amadou Gon Coulibaly, Kandia Camara… l’ancien patron des Forces nouvelles n’a plus été aperçu à une autre rencontre du parti.
Depuis son retour de France, où il a pris part à la réunion du bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Guillaume Soro préfère s’atteler aux activités de son concept « Crush party » et sillonne diverses localités de la Côte d’Ivoire. Cette tournée serait-elle une précampagne pour la présidentielle à venir ?
Si aujourd’hui ses relations avec le président Alassane Ouattara ne sont plus tendues, l’ancien leader de la FESCI ne cache pour autant pas son amertume quant à l’incarcération de son ami de longue date, Soul to Soul.
En déplacement à Krindjabo, le président du Parlement ivoirien a fait savoir qu’il est toujours affecté par cette détention, et a invité le pouvoir à la réconciliation. « Quand on est au pouvoir, on n’écrase pas, on relève l’autre, on pardonne et on avance. Dieu ne donne pas le pouvoir pour qu’on opprime ».
Fort de tout ceci, nous pouvons dire qu’il y a encore des dissensions dans les relations entre le chef du parlement et le parti au pouvoir.