Ce mercredi 7 mars, des milliers de femmes, vêtues de blanc, sont descendues dans les rues de la capitale pour manifester contre le régime d’Alpha Condé. Elles dénoncent les violences policières meurtrières lors des manifestations politiques.
Des milliers de femmes dénoncent la répression du régime d’Alpha Condé
En Guinée, les élections municipales organisées le 4 février ont été remportées par le parti du président Alpha Condé, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Toutefois, l’opposition conteste les résultats et dénonce une « fraude massive ».
Cette protestation contre les résultats des scrutins, combinée à la grève des enseignants, a provoqué de violents affrontements, faisant des victimes et d’importants dégâts matériels. Une douzaine de morts au total, dont certains sont tombés sous les balles des forces de l’ordre.
Ce mercredi, des femmes proches de l’opposition ont donc décidé de marcher pour rendre hommage aux victimes tombées, mais aussi pour dénoncer l’usage d’armes à feu par les forces de l’ordre lors de leurs manifestations politiques.
Répondant à l’appel de la section féminine de l’UFDG, elles étaient des milliers à descendre dans les rues de Conakry pour crier leur ras-le-bol contre « l’impunité » qui sévit sous le régime Condé.
Vêtues de blanc et portant pour certaines un foulard rouge sur la tête, ces manifestantes arboraient pour la plupart des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « non à l’injustice », « vive la démocratie », « trop de morts, l’État dort encore », etc.
Quadrillées par la police et par leur propre service de sécurité, ces Guinéennes sont parties de Hamdallaye-Concasseur, une banlieue de la capitale guinéenne, pour se disperser dans le quartier de Bambéto.
Si aucun décompte officiel n’est encore disponible, les organisatrices de l’événement baptisé la « Marche Blanche » évoquent pour leur part le chiffre de plus 10.000 manifestantes.