Le processus électoral au Mali est visiblement menacé par la récurrence des attaques terroristes qui sévissent au nord du Mali. Plongée entre doute et incertitude, le gouvernement malien vient de recevoir, ce samedi 10 mars, des émissaires de l’Union européenne (UE) venus annoncer le soutien de Bruxelles pour la réussite de la présidentielle.
L’UE vole au secours du Mali pour l’élection présidentielle
Le collège électoral malien est invité aux urnes le 29 juillet 2018 pour l’élection présidentielle. Le gouvernement dispose donc de quatre mois pour organiser des élections justes et crédibles sur ce vaste territoire, dont certaines zones sous la coupe des groupes jihadistes échappent au contrôle de l’État.
En plus, le MNLA, ex-groupe rebelle, est totalement déterminé à obtenir l’indépendance de l’Azawad (Nord-Mali) à l’issue d’une rencontre tenue en février dernier à Marrakech au Maroc avec l’Assemblée mondiale amazighe (AMA) et d’autres séparatistes du monde entier.
Alors que les élections approchent, l’opposition s’active de plus en plus. Mais du côté du régime, c’est plutôt l’hésitation. Le président Ibrahim Boubacar Keïta ne s’est jusque-là pas prononcé sur son éventuelle candidature pour la prochaine présidentielle, et ce en dépit du soutien à lui apporté par une centaine d’associations, le samedi dernier, dans la capitale malienne. En plus d’être analysés une stratégie polirtique, cette attitude du chef de l’Etat pourrait également traduire l’incertitude qui planerait sur la tenue de ce scrutin.
Mais pour dissiper ce vent d’incertitude et de doute, une délégation parlementaire UE-ACP a séjourné à Bamako en vue d’apporter son soutien au processus électoral. Ces députés européens entendent donc veiller à la tenue de cette échéance et au bon déroulement de ce scrutin présidentiel.
Ce soutien sonne donc comme une bouffée d’oxygène pour les autorités maliennes qui avaient des appréhensions quant à la sécurité et la bonne organisation de cette élection.