En Côte d’Ivoire, de violentes échauffourées ont éclaté dans le département de Bangolo, dans l’ouest du pays. On en sait désormais un peu plus sur les raisons de cette journée mouvementée.
Pourquoi de nouvelles violences ont éclaté à Bangolo ?
Ce mardi 13 mars, le département de Bangolo a connu de vives tensions qui ont fait planer sur la localité la peur d’un affrontement entre gendarmes et populations. Si le calme est revenu après cette chaude journée, la situation reste cependant très tendue. Mais qu’est-ce qui explique cette énième violence ? Quelles sont les raisons de ces échauffourées entre gendarmes et populations ?
Selon les premiers témoignages, tout est parti dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 mars, lorsque des individus non identifiés ont attaqué un poste militaire des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) dans la sous-préfecture de Béoué Zibiao.
Des échanges de tirs ont alors éclaté et les deux assaillants venus à moto ont fini par prendre la fuite. Le bilan de cette intrusion nocturne fait état d’un civil blessé par balle.
Les forces de sécurité ont par ailleurs décidé de ratisser les environs en vue de retrouver d’éventuelles traces des assaillants, mais aussi déterminer les circonstances de l’attaque.
Dans leur quête, ils tombent sur un motocycliste, regagnant son village. Mais, le conducteur de moto-taxi se montre hostile et refuse d’obtempérer. Le prenant probablement pour l’un des ravisseurs, le motocycliste est abattu sur-le-champ.
Ce décès a donc suscité l’indignation et la colère des populations. En guise de représailles, des jeunes révoltés se sont pris aux installations des forces de sécurité. Plusieurs postes militaires sont saccagés ou incendiés.
Face à cette situation inquiétante, les gendarmes ont sorti les grands moyens et ont réussi à calmer les manifestants réclamant justice ou cherchant à en savoir davantage sur les circonstances de la mort de l’un des leurs.
Récurrents mouvements de représailles dans l’Ouest ivoirien
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que ce genre de crises éclate dans l’Ouest ivoirien. Il y a quelques semaines, la ville de Bloléquin a essuyé ce même type de violences. Des autochtones, révoltés par la mort de l’un des leurs, ont attaqué les forces de l’ordre postées à un corridor et lynchant à mort un gendarme.
Si les auteurs de cette tuerie ont été arrêtées et le Président Alassane Ouattara a promis : « Les coupables seront sévèrement punis. » Cette nouvelle tension à Bangolo montre bien que les mouvements de représailles persistent dans cette zone.