Jose Eduardo Dos Santos a proposé la tenue d’un congrès du MPLA entre décembre 2018 et avril 2019 en vue de passer définitivement la main. Après 38 ans de règne, l’ancien président angolais s’est finalement décidé à prendre sa retraite politique définitive.
Dos Santos, la fin d’une longue carrière politique
Jose Eduardo dos Santos, l’ancien président angolais, a déclaré ce vendredi, sa volonté de céder la direction du parti au pouvoir qu’il occupe depuis l’indépendance du pays en 1975. « Je recommande avec la prudence d’usage que le congrès extraordinaire pour élire le nouveau président du parti se tienne en décembre 2018 ou avril 2019 », a-t-il indiqué. Cette intervention fait suite aux tensions avec le nouveau chef de l’État Joao Lourenço.
Depuis son arrivée au pouvoir, Joao Lourenço a fait, dans le cadre de la lutte contre la corruption, le ménage à la tête des institutions et des entreprises publiques du pays. Il s’est de ce fait défait de la grande majorité des dignitaires du régime Dos Santos.
Sa fille Isabel Dos Santos a été spectaculairement limogée de son poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol, en novembre dernier. La justice a par ailleurs ouvert une enquête sur d’éventuelles malversations dans l’entreprise qu’elle a dirigée sous l’ère de son père. Cependant la fille ainée de l’ex-président angolais a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés. Elle estime avoir fait un excellent travail au sein du conseil d’administration.
Pour rappel, Dos Santos a passé 38 ans à la tête de l’Angola avant de céder les rênes du pays à son ancien ministre de la Défense, après la victoire de leur parti, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), aux élections générales d’août 2017, mais il a jusque-là conservé la présidence du MPLA. Mais sa retraite définitive s’annonce pour très bientôt après le congrès du parti.