Cinq soldats français ont été légèrement blessés jeudi par des tirs contre le camp des forces de Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et de l’armée française à Kidal. C’était au nord du Mali, où le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga était attendu dans la journée.
5 soldats français blessés par les jihadistes, un avertissement à Boubeye Maïga
Alors que le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga entamait une visite à Kidal en milieu de journée, les positions militaires françaises et onusiennes de cette ville ont été bombardées jeudi matin. Cette énième attaque est un signal fort adressé au chef du gouvernement malien présentement en visite depuis le 22 mars dans le Nord et le Centre du pays.
De pareils évènements avaient déjà eu lieu dans le fief de l’ex-rébellion touarègue en 2014, alors que le Premier ministre Moussa Mara, était en visite dans cette localité. À l’époque, le pays était de plain-pied dans la rébellion menée par le MNLA.
Cette visite du PM Boubeye Maïga, ministre de la Défense d’alors, s’annonçait donc très risqué. Et ce, d’autant plus que la force française opérant au Sahel a essuyé des tirs d’assaillants juste avant l’arrivée du patron de la Primature. « Cinq à six coups ont été entendus, vraissemblalement venant de tirs de mortier déclenchés à distance », a indiqué le colonel Patrik Steiger, porte parole de l’état-major. Au total, cinq soldats français ont été blessé et une dizaine de bâtiments du contingent cambodgien ont été détruits. La contre-offensive lancée par la force Barkhane a permis de mettre le grappin sur au moins quatre individus présumés auteurs de ces attaques.
Notons que pendant cette visite de cinq (5) jours, le Premier ministre se rendra successivement à Tessalit, Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti, Koro, Bankass, Bandiagara et Djenné, avec pour unique objectif d’oeuvrer au retour à l’unité nationale « sans arrogance et sans esprit de revanche », assure-t-il.