Le baril de petrole « devrait atteindre 65 dollars (35.000 FCFA) en moyenne en 2018, contre 53 dollars (28.700 FCFA) en 2017 », selon l’édition du mois d’avril du Commodity Markets Outlook, le rapport de la Banque mondiale sur les prévisions pour l’évolution des prix des matières premières, évoquant « l’effet d’une demande soutenue et du contrôle des volumes de production« .
Les prix du pétrole ont doublé depuis 2016.
« Avec la contraction significative des stocks, les prix du pétrole ont plus que doublé depuis le cours plancher atteint début 2016 », a analysé l’économiste John Baffes, auteur principal du Commodity Markets Outlook.
Baffes a ajouté que « la solidité de la demande de pétrole et un meilleur respect par les pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole ) et les autres pays producteurs de leurs engagements de production ont contribué à orienter le marché vers une situation de déficit », peut-on lire sur le site de la banque mondiale.Une hausse des matières premières industrielles prévue en 2018
Selon la dernière édition du Commodity Markets Outlook, les prix des produits énergétiques (pétrole, gaz naturel et charbon) « s’envoleront de 20% en 2018, soit une révision à la hausse de 16 points de pourcentage par rapport à octobre », rapporte la banque mondiale.
« Les prix des métaux devraient gagner 9 %, portés par une reprise de la demande et des contraintes du côté de l’offre », indique la Banque mondiale qui souligne que ces prévisions « pourraient être revues à la hausse si la demande mondiale se révèle plus soutenue qu’anticipé ».
Ces prévisions pourraient cependant être revues à la baisse « en cas de croissance moins solide qu’attendu sur les principaux marchés émergents, la remise de capacités inutilisées et l’assouplissement de la politique environnementale de la Chine ».
En ce qui concerne les matières premières agricoles (produits alimentaires et non alimentaires), le rapport évoque un redressement de « plus de 2% en 2018, avec l’amenuisement des perspectives d’ensemencement », ajoutant que « les perturbations liées aux conditions météorologiques devraient être minime »s.
« L’accélération de la croissance mondiale et la hausse de la demande jouent un rôle important dans cette augmentation générale des prix de la plupart des matières premières, sachant que cette tendance devrait se prolonger, a commenté le directeur principal de la Banque mondiale pour l’économie du développement et économiste en chef par intérim, Shantayanan Devarajan.