Le réseau panafricain des défenseurs des droits de l’homme (PAHRN), a appelé lundi, à « un règlement pacifique » de la crise anglophone en cours dans le Sud-ouest et le Nord-ouest, les deux régions du Cameroun, dans une note.
Une commission africaine souhaite un règlement pacifique de la crise anglophone
En Marge de la 62e session ordinaire de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, à Nouakchott, le PAHRN, a appelé à « un règlement pacifique de la crise anglophone en cours dans les régions anglophones, par un véritable dialogue », indique la note.
Depuis 2016, les régions du Nord-ouest et Sud-ouest, traversent une crise sociopolitique.
Un consortium de syndicats anglophones dissout, exigeait l’indépendance de leurs régions et le départ de Paul Biya, au pouvoir depuis 35 ans. Le consortium dénonçait également la marginalisation de la minorité anglophone (environ 20 % des 24 millions d’habitants) par rapport à la majorité francophone.
Axées au départ (octobre 2016), sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une crise sociopolitique, en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun. Outre les attaques contre les Forces de défense, des groupes sécessionnistes armés, procèdent à des enlèvements de responsables administratifs.
Le réseau panafricain qui « condamne toutes ces formes de violence », exige la fin » immédiate des violations systématiques » des droits humains.
S’agissant des détenus, il réclame des « mesures » permettant l’accès aux personnes en détention et la fourniture de « mises à jour régulières, précises sur leur bien-être et leur lieu de détention ».
Dans son rapport de 2017, sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun, le département d’Etat américain, a évoqué des « détentions arbitraires prolongées d’individus dans les régions anglophones. »