Patrice Kaboré, préfet d’Oursi, un département de la province de l’Oudalan, dans le Nord du Burkina, a été tué lundi soir à son domicile par des hommes armés non identifiés, a annoncé la police dans un communiqué mardi.
Patrice Kaboré, un représentant de la loi assassiné
Selon la police, c’est au cours d’un échange de tirs lors de l’attaque de son domicile (qui a été incendié) que le préfet Patrice Kaboré, par ailleurs officier de police, a perdu la vie.
C’est la deuxième fois, en à peine plus d’un mois, qu’un représentant de l’Etat burkinabé est assassiné dans la région du Sahel, dans le Nord du Pays.
Le 8 avril, des hommes armés ont tué par balles à son domicile Hamidou Koundaba, maire de Koutougou, une commune rurale de la province du Soum, voisine de l’Oudalan.
Depuis la première attaque armée, en 2015, revendiquée par des jihadistes, le Burkina est confronté à des attaques devenues fréquentes et meurtrières.
La plus mémorable des récentes attaques est celle dont a été la cible, à Ouagadougou, l’état-major des armées et l’ambassade de France, et qui s’est soldée par la mort de huit soldats burkinabè.
Mardi 1er mai, une trentaine d’hommes munis d’armes de guerre ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi le poste-frontière de police de Madouba, un département du Nord-Ouest du Burkina, à la frontière avec le Mali, occasionnant « d’importants dégâts matériels », a indiqué la police, dans un communiqué.
L’attaque du poste de police frontière de Madouba situé dans la Kossi, une province de la région Boucle du Mouhoun, dans le Nord-Ouest du Burkina, est intervenue dans la nuit de lundi à mardi.
A l’Etat-major, selon le ministre de la sécurité, « les assaillants ont fait usage d’un véhicule bourré d’explosifs dont la charge était suffisamment forte pour occasionner de graves destructions et de sérieux impacts sur les personnes ».