Des membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), plus grand syndicat estudiantin, qui observent une grève pour exiger entre autres, la réhabilitation des cités universitaires, ont bloqué lundi matin, des entrées l’université de Cocody (Est Abidjan).
Des membres de la Fesci boycottent les cours à l’université de Cocody
Ces membres de la Fesci qui ont érigé des barricades aux entrées de l’université de Cocody (la plus grande du pays), faisant face de l’école de police et le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody, refoulaient les étudiants.
Ce mouvement fait suite à un arrêt des cours lancé le 28 mai, à l’issue duquel la Fesci dit n’avoir « rien » obtenu des autorités.
Le 28 mai, le syndicat a lancé une grève de 24 heures, dite de « boycott du système éducatif », pour protester contre « les promesses non tenues » du gouvernement.
Il s’agit de « la réhabilitation des cités dont les travaux devraient débuter en 2018, la livraison des cités universitaires de Korhogo (Nord) et Man (Ouest) prévue en début d’année, l’établissement de la connexion internet dans toutes les universités publiques et cités universitaires, la suppression des frais annexes dans les lycées et collèges ».
Sur sa page Facebook, la Fesci a remercié ses membres « qui s’activent dans la stratégie pour demander à leur camarades de rester à la maison », invitant le gouvernement à « prendre leurs revendications en compte ».
Mi-mai, des violences pour des raisons inconnues, avaient éclaté au sein des membres de la Fesci de l’université de Cocody.
Le 20 mai, le secrétaire général de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), Fulgence Assi avait annoncé à Daloa que son organisation comptait ouvrir des « enquêtes afin de situer les responsabilités « sur les violences survenues ces derniers jours dans les universités de Cocody et de Daloa (centre-ouest ivoirien).
La Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), principal syndicat des enseignants des universités publiques, qui exigeait au même moment, la « démission » du président de l’université de Cocody, professeur Abou Karamoko pour sa « mauvaise gouvernance » et le manque d’infrastructures à l’université entre autres, a levé vendredi son mot d’ordre de grève, après une semaine d’arrêt.