Les propriétaires terriens de l’espace abritant l’Université de Man ne sont pas contents du traitement à eux infligé. Réclamant le reliquat de leurs droits coutumiers, ces populations autochtones ont été gazées par les forces de l’ordre.
L’Université de Man déjà dans la tourmente
La promesse du Président Alassane Ouattara de créer des Universités dans les grandes régions du pays devient de plus en plus une réalité. C’est dans le cadre de ce programme gouvernemental que l’Université de Man a ouvert ses portes pour l’année académique 2016-2017, sous la houlette du Pr Coulibaly Lacina, le président de ladite université.
Cependant, les populations locales, originaires de la localité de Kassiapleu, qui ont cédé leurs terres pour la construction de ce temple du savoir sont très en colère contre les autorités ivoiriennes. En effet, pour la purge des droits coutumiers, le terrain était initialement vendu à 600 FCFA le mètre carré. Mais, ces propriétaires terriens avaient perçu 200 FCFA lors de la vente, soit la somme totale de 128 millions de FCFA. Le reliquat de 400 FCFA le mètre carré qui devrait leur être versé, ne l’a pas été jusqu’à présent.
Criant à l’arnaque, ces populations ont dressé, ce lundi 16 juillet, des barrages sur la voie menant à cette Université du district des Montagnes. Déployée sur le terrain pour rétablir l’ordre, la police n’y est véritablement pas allée de main-morte. Après une pluie de gaz lacrymogène et de coup de matraques pour répondre aux jets de pierres des manifestants, l’on enregistre plusieurs blessés et 4 arrestations du côté des villageois.
Les autorités locales sont à pied d’oeuvre pour ramener la quiétude sur le site. Elles indiquent par ailleurs que les discussions entre les parties sont en de bonnes voies.
Notons que l’Université de Man est principalement orientées dans les domaines « des sciences de la terre et de l’atmosphère, les mines, et l’énergie, la métallurgie, la mécanique et la maintenance industrielle et les sciences des matériaux », selon les explications de son président.