L’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly, président de Liberté e démocratie pour la République (LIDER), a proposé mardi des solutions pour une meilleure gestion des communes, estimant qu’elles n’ont pas de « moyens » alors que la loi leur donne « au moins 16 domaines de compétence », à l’approche des élections locales couplées (municipales et régionales) prévues le 13 octobre prochain.
Inverser la part des communes sur les impôts
« Je propose quand je serai président (…) d’accompagner le mouvement communal par un régime financier domanial et fiscal », a dit M. Koulibaly, dans sa rubrique vidéo hebdomadaire « Jeudi c’est Koulibaly » diffusée sur la page Facebook de son parti.
Il estime qu’ »il faut changer » les choses concernant la part qui revient à la commune sur le titre d’impôt foncier, soit 30% selon lui: « non seulement c’est la commune qui doit encaisser et envoyer la part de l’Etat mais cette part doit être inversée. Au lieu d’envoyer 70% à l’Etat je crois que la commune devrait garder au moins 50% et garder 50% au gouvernement central ».
L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne veut aussi changer les « proportions » du système relatif aux impôts synthétiques pour lesquels l’Etat « garde 60% et envoie 40% à la commune ».
« Là ou les choses deviennent encore plus difficiles pour la gestion communale, c’est que le budget de la commune est adopté six ou sept mois après le début de l’exécution du budget de l’Etat », a poursuivi Mamadou Koulibaly avant de s’interroger : « Comment voulez-vous que des maires puissent travailler dans de bonnes conditions en mettant toutes ces barrières (qui) entrainent la corruption ? »
A trois mois des élections municipales, M. Koulibaly, qui estime que » le maire est une autorité locale qui a beaucoup de choses à faire mais ne peut rien faire sans autorisation du ministère de tutelle », a exhorté les populations à « faire la distinction » entre les différentes « conceptions de la commune »
Il y a « ceux qui aiment la commune (…) parce qu’elle leur permet de se nourrir (et ) devenir riches » et en face, ceux qui aiment au sens de ce qu’ils peuvent donner (à la commune), cet amour-là pour lequel on n’en a suffisamment jamais donné », a-t-il conclu.